Billy Joel avant "52nd Street"
Alors que Billy Joel n'a que 14 ans, il intègre le groupe The Echoes avant de se lancer dans une carrière solo dès l'âge de 21 ans. Il enregistre plusieurs albums et, fort de son expérience de chanteur, commence à se faire une place dans le monde de la variété internationale. Il devra tout de même attendre la publication de son cinquième album "The Stranger" en 1977 pour finalement connaître de véritables succès mondiaux. Avec quatre singles dans le top 40 outre-Atlantique, le natif du Bronx à New York bat le record de ventes de la maison de disque Columbia Records détenu alors par Simon & Garfunkel. L'opus atteint même la deuxième place des albums les plus vendus du moment. La réussite de Billy Joel est également consacrée par deux Grammy Awards (meilleur album et meilleure chanson avec "Just the Way You Are"). Dans ce contexte, les futures sorties du chanteur dont le style est souvent apparenté à celui de Paul McCartney et d'Elton John sont très attendues, tant par ses fans que par les médias.
"Honesty", le succès qui porte "52nd Street" au sommet
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Billy Joel répond aux attentes des fans de la meilleure des façons, c'est-à-dire en livrant un nouvel album remplit de titres dès 1978, soit un an seulement après "The Stranger". Ce nouveau disque intitulé "52nd Street" comporte notamment l'un des cinq plus grands succès de Billy Joel : "Honesty". Le titre, considéré comme un chef-d'oeuvre mélodique, devient instantanément un standard de la pop, et confirme le talent de songwriter du jeune homme après "Just the Way You Are". Pourtant, l'histoire du titre "Honesty" révèle qu'il a failli ne jamais être publié. Si la maison de disques s'en était tenue à l'appréciation de Billy Joel et de ses musiciens, le titre n'aurait sans doute pas figuré sur l'album. Et finalement, "Honesty" a culminé en tête des charts dans de nombreux pays du monde. Il a même fait l'objet de nombreuses reprises dont l'une des plus marquantes reste celle de Beyoncé. Il n'explique toutefois pas à lui seul le succès de l'album. Des titres comme l'entraînant "My Life", le jazzy "Zanzibar" ou le plus rock "Big Shot" confèrent à "52nd Street" une place à part parmi les grands disques pop des années 1970.
"52nd Street" : un album pour la postérité
Pour bien comprendre le phénomène "52nd Street", quelques chiffres s'imposent. "52nd Street", c'est plus de 7 millions d'exemplaires vendus. "52nd Street", c'est trois Grammy Awards parmi les plus prestigieux (meilleur artiste masculin, meilleure performance vocale pop, meilleur album). "52nd Street", c'est aussi un titre ("My Life") choisit comme générique de sitcom en 1980 et intégrant la bande originale du film "Very Bad Trip 3" 35 ans après sa première diffusion. "52nd Street", c'est enfin, pour la petite histoire, le premier CD à sortir au Japon en 1982, où les premières platines pour disque compact sont commercialisées simultanément.