Alain Chamfort, retour sur les prémices de la carrière du dandy français

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Après avoir débuté en tant que pianiste au sein de plusieurs groupes, Alain Chamfort se découvre un talent de chanteur et se lance en solo, mais le succès se fait un peu attendre.

C’est au piano qu’Alain Chamfort débute sa carrière

Alain Chamfort est né à Paris le 2 mars 1949. Il s’appelle alors Alain Le Govic. Dès son plus jeune âge, il se prend de passion pour la musique et apprend le piano. Il se révèle doué et participe à de nombreux concours et s’impose même lors du concours Nérini en 1959. Il est encore adolescent lorsqu’il fonde le groupe Les Dreamers spécialisé dans des reprises de standards du jazz. Il rejoint ensuite les Shakers, toujours en tant que pianiste. Le groupe change de nom pour devenir Les Murators avec un répertoire fait de reprises de rock et notamment des Beatles. Place ensuite aux Mods dont Alain Chamfort devient le leader. C’est avec ce groupe qu’il fait la connaissance de Jacques Dutronc.

Alain Chamfort se lance en solo

À la fin des années 1960, Alain Chamfort décide de se lancer dans une carrière solo. S’il n’abandonne pas complètement le piano, il se tourne alors résolument vers une carrière de chanteur. Entre 1968 et 1970, cinq 45 tours vont sortir sous le nom d’Alain Legovic, dont un réalisé en collaboration avec le célèbre parolier Étienne Roda-Gil. Si l’on ne peut pas parler d’énorme échec, il faut bien reconnaître qu’aucun de ces disques ne remporte un véritable succès. En 1971, Alain Chamfort remporte l’Eurovision, mais il est loin d’être dans le costume de la vedette. C’est en effet en tant que choriste de Séverine sur le titre "Un banc, un arbre, une rue" qu’il obtient cette victoire pour Monaco. Difficile alors d’imaginer qu’Alain Chamfort puisse devenir une des grandes vedettes de la chanson française et l’interprète de chansons devenues incontournables au fil des décennies.

La rencontre avec Claude François qui change la donne

Alain Le Govic a déjà collaboré avec de grands noms de la chanson lorsqu’il est remarqué par Claude François qui parvient à le convaincre de signer pour son label, Flèche. C’est ce même Claude François qui le pousse à se choisir un nouveau nom de scène, les deux hommes se mettant d’accord pour Alain Chamfort. Rapidement, il sort un 45 tours intitulé "Dans les ruisseaux". Souvent présent lors des premières parties de Claude François, il se fait un nom et plusieurs chansons rencontrent le succès comme "Signe de vie, signe d’amour", "Adieu mon bébé chanteur", "L’amour en France" ou encore "Le Temps qui court" qui est une reprise de "Could It Be Magic" de Barry Manilow. À cette époque, Alain Chamfort est considéré comme un chanteur pour jeunes filles et il décide de changer de cap et de quitter Claude François. Il se rapproche alors de Serge Gainsbourg qui signe les paroles de l’album "Rock'n' rose" qui paraît en 1977, son deuxième album après "Mariage à l’essai" uniquement composé de titres précédents. C’est la fin des années 1970 et la gloire est proche avec la sortie d’un troisième album, "Poses", sur lequel figure le titre "Manureva" écrit par Serge Gainsbourg et qui devient un tube.