Alain Souchon jeune: l'enfant est passionné de musique
Saviez-vous qu’Alain Souchon avait pour nom, Alain Kienast? C’est à Casablanca, au Maroc, qu’il voit le jour, en 1944. Le jeune garçon grandit par la suite à Paris, ville dans laquelle sa grand-mère l’initie à la musique via un poste de radio. Pas très investi à l’école et de nature introvertie, il se réfugie dans sa passion des instruments. Il achète d’ailleurs sa première guitare au lycée.
La jeunesse d’Alain Souchon est marquée par la mort de son père alors qu’il n’a que 14 ans. Un drame d’autant plus dur que le chanteur ne l’a connu que durant sept années de sa vie. «J'ai eu une première famille, puis une autre. Tout le monde a été extrêmement aimant et bienveillant avec moi, mais évidemment, ça m'a déstructuré la tête.», dévoile-t-il au Monde.
Une disparition qui façonne la sensibilité de l’artiste. «J'ai eu envie de cacher mes sentiments. Je voulais pleurer tout le temps et en même temps, je me disais qu'il n'allait plus m'engueuler. C'était monstrueux de penser ça, mais en contrepartie, je gagnais une liberté».
Après avoir perdu son père biologique lors d’un accident de la route, il part vivre en Angleterre. Mais son inscription dans le lycée français n’est pas valide. Alain Souchon décide tout de même de rester à Londres où il vit de petits boulots. L’adolescent cache sa tristesse en devenant un boute-en-train: «A l'école, je n'arrivais à rien, je n'étais pas concentré», se confie-t-il.
Alain Souchon: comment a-t-il débuté sa carrière ?
Lorsqu’Alain Souchon revient en France, il fait tout pour que sa passion pour la musique devienne son métier. Il enchaine alors les petits concerts et se fait repérer par Pathé-Marconi. Le producteur lui permet de sortir ses premiers 45 tours sur lesquels on retrouve le titre «L'amour 1830». Il remporte un prix au concours de la Rose d’or d’Antibes mais ne connait pas encore un immense succès.
Alain Souchon jeune : sa rencontre avec Laurent Voulzy est déterminante
C’est la rencontre entre Alain Souchon et Laurent Voulzy qui change le cours des choses. La carrière de l’interprète d’ «Allô Maman Bobo» n’aurait pas été celle qu’elle est aujourd’hui s’il n’avait pas parlé avec Laurent Voulzy en 1974. Les deux musiciens, qui font partie de la même maison de disques, ne se quittent plus à partir de leurs premières collaborations sur l’album «J’ai dix ans» de Souchon.
Les personnalités des deux chanteurs sont complémentaires. Les textes d’Alain Souchon correspondent à merveille aux musiques de Laurent Voulzy. Par la suite, les acolytes ne sortent que des succès : «La ballade de Jim», «Allô maman bobo», «Rockollection» ou encore «Le pouvoir des fleurs»… L’alchimie est au rendez-vous! «On s'est mis à travailler ensemble et on a fait "J'ai 10 ans" Avec lui ça marchait, alors que quand je faisais tout seul, ça ne marchait pas!», raconte Alain Souchon à l’AFP en 2015 au moment de la sortie de leur disque en commun.
Alain Souchon et Françoise Souchon: un amour de jeunesse toujours d’actualité
Une autre rencontre change à jamais le destin du jeune d’Alain Souchon. Il s’agit de celle avec sa femme Françoise. Les deux tourtereaux s’unissent pour la vie en 1971. Une période très importante dans la carrière du chanteur. Alors qu’il tente de percer dans la musique et perd un peu espoir, Françoise le soutien et le motive à poursuivre ses rêves. Cette jeune étudiante en sciences naturelles, qu’Alain Souchon surnomme Belote, lui permet de prendre confiance en lui. «Je suis toujours marié avec la même personne. Ma femme m'a beaucoup aidé parce que c'est une intellectuelle, une fille qui a fait des études supérieures de biologie, alors que je n'avais pas le bac. Or voir que je lui plaisais, alors que j'étais comme un va-nu-pieds, ça m'a donné du courage !», raconte l’auteur-compositeur-interprète français à Version Femina, en 2019.
Ensemble ils auront deux fils: Charles et Pierre, tous deux devenus artistes. «C'est difficile par moments, on s'agace un peu, mais il y a des choses plus importantes pour nous. D'abord, on a des enfants qui nous soudent beaucoup, et des petits-fils. C'est formidable. Ils m'appellent Patela et me regardent en me disant : 'Patela, tu as un gros nez rouge ! », avoue plus loin Alain Souchon.
Alain Souchon jeune et moins jeune : il surprend avec ses cheveux longs
Impossible de parler de la jeunesse d’Alain Souchon sans faire référence à ses longs cheveux. Le chanteur gardera d’ailleurs son style capillaire rebelle et fourni pendant plusieurs années. Il cultive avec attention son look de poète romantique et sensible.
Les cheveux de Souchon font, en effet, partie de sa personnalité décalée. L’artiste regrette même de les perdre dans son titre «On s’ramène les cheveux», extrait de l’album «Ame Fifties», sorti en 2019. On l’entend chanter: «Un homme sur deux finit par perdre ses cheveux. C’est triste. Vous, les perdez-vous? Je regarde les photos de ma jeunesse et je me dis que c’était bien quand j’en avais. On s’ramène donc les cheveux pour que tout soit comme avant...»
La thématique capillaire liée au temps qui passe lui tient particulièrement à cœur comme il le décrit dans une interview pour Version Femina : «On ne se rend pas compte que l’on vieillit tant que l’on est souple et que l’on a la chance d’être en bonne santé. Or, en vous regardant dans le miroir, vous voyez vos cheveux, ce beau symbole de la jeunesse, qui s’en vont. C’est triste pour les garçons, mais les filles ne le comprennent pas. Elles disent souvent : « Ce n’est rien, tu es bien quand même. » Mais la jeunesse qui s’en va, c’est toujours un peu embêtant. C’est important, une chevelure, c’est Samson, Baudelaire ! Et les filles, elles, ont leur parure bien fixée sur la tête… C’est injuste !»