Certains ne le savent pas forcément mais non content d’être un guitar hero, Brian May est également un éminent astrophysicien. Après avoir mis ses études, et notamment son doctorat sur pause au milieu des années 1970 pour se consacrer à Queen, le guitariste a obtenu son doctorat en 2007 au prestigieux Imperial College de Londres.
Loin d’être un titre honorifique, Brian May a récemment mis ses compétences au service de la mission Osirix-Rex visant à envoyer une sonde dans l’espace pour ramener le plus gros échantillon d’astéroïde jamais collecté. Mission accomplie puisque, sept ans après le départ de la sonde, celle-ci a atterri dans le désert de l’Utah, ramenant le précieux morceau de roche de 250 grammes sur terre, le 24 septembre dernier.
"Je ne peux pas être avec vous aujourd'hui"
Une réussite que l’on doit en grande partie au travail de Brian May et de sa collaboratrice Claudia Manzoni. Sa participation, essentielle à la réussite de ce défi scientifique, a constitué à identifier le site où l’échantillon a été prélevé sur l’astéroïde Bennu. Pour cela, il a fourni les données issues de sa spécialité, la stéréoscopie, qui a permis de déterminer le lieu précis où la sonde pourrait intervenir sans risque d’être endommagée ou détruite.
"Je suis immensément fier d'être membre de l'équipe OSIRIS-REx", a déclaré le guitariste à Nasa TV. "Je ne peux pas être avec vous aujourd'hui, j'aimerais pouvoir le faire mais je répète pour une tournée de Queen, mais mon cœur est là avec vous alors que ce précieux échantillon est récupéré. »
« C’est comme une chose artistique. Vous devez palper le terrain pour savoir si le vaisseau spatial risque de tomber ou s’il heurtera ce "rocher du malheur" qui se trouvait juste au bord du site finalement choisi, appelé Nightingale. Si cela s'était produit, cela aurait été désastreux. Il y avait un milliard de dollars provenant de l’argent des contribuables américains en jeu », a précisé Brian May. Désormais le guitariste peut souffler et préparer sereinement de nouveaux concerts de Queen.