Ces artistes qui ont le trac avant de monter sur scène

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De l’expansif Johnny Hallyday au discret Jean-Jacques Goldman, nombreux sont les artistes sujets au trac avant de monter sur scène. Pour certains, un moteur ; pour d’autres, une peur insurmontable.

Françoise Hardy, l’une des artistes les plus angoissées

Peur incontrôlable très souvent ressentie par les artistes, le trac peut aller jusqu’à bouleverser certaines carrières. Cela a été par exemple le cas avec celle de Françoise Hardy, qui était transie de peur à chacune de ses prestations hors des studios d’enregistrement. Faisant partie des auteures-compositrices-interprètes majeures de la chanson française, l’artiste n’a cependant jamais pu défendre ses chansons comme elle le souhaitait. Que ce soit sur scène ou à la télévision, Françoise Hardy a souvent été victime d’une telle angoisse qu’elle en oubliait ses textes. Figure musicale emblématique des années 1960, elle a arrêté la scène dès 1968 à cause d’un trac obsédant, alors qu’elle n’avait que 24 ans, et s'est ensuite consacrée entièrement à l'écriture et à l'enregistrement studio.

Ces artistes qui surmontent leurs peurs

Comme Françoise Hardy, Jean-Jacques Goldman a connu l'énorme trac des premiers passages télévisés en direct. En 1982, alors qu’il chantait son tout premier single solo "Il suffira d'un signe", le chanteur a fait face à un problème technique, et a démarré son titre avec une voix chevrotante avant de se rattraper de justesse. Également victime de nausées à ses débuts sur scène, Jean-Jacques Goldman a ensuite pris l’habitude de réciter ses textes avant chacune de ses prestations pour éviter les trous de mémoire.

Tout aussi réservé, son ami Francis Cabrel admettait encore en 2008 ressentir à chaque tournée un trac d'enfer l’empêchant d'être totalement heureux sur scène. Outre-Atlantique, Cher a tellement eu le trac à ses débuts qu’elle a demandé à son mari Sonny de l’accompagner à chaque représentation. C’est en partie pour cela qu’est né le mythique duo Sonny & Cher, avant que la chanteuse vole de ses propres ailes dans les années 1970.

Johnny Hallyday et Véronique Sanson, deux bêtes de scène malgré le trac

Même Johnny Hallyday a été rongé par le trac durant toute sa carrière. Victime de sueurs froides juste avant la sortie de chacun de ses albums, ou lorsqu’il s’agissait de donner des interviews, "le taulier" était aussi extrêmement torturé avant de monter sur scène. Ce trac, parfois accompagné de vomissements, n’a jamais lâché l’artiste jusqu’à ses derniers tours de chant malgré son incroyable expérience. Cependant, l’artiste savait transformer de manière incomparable cette angoisse en énergie positive - notamment grâce à un travail acharné effectué en répétition qui le rassurait - pour devenir une bête de scène une fois le concert démarré.

Autre machine de guerre se transformant en live, Véronique Sanson a su faire du trac un compagnon de scène. La boule au ventre avant chaque date, elle a également choisi pour remèdes une grande application lors des répétitions, ainsi que la volonté de laisser l’adrénaline l’envahir. Il faut dire que l’artiste est mentalement très forte, elle qui a su toujours se relever de nombreux problèmes tout au long de sa carrière.