Le lundi 15 juillet a marqué l’histoire des charts aux Etats-Unis. Le Billboard a annoncé qu’un album avait atteint l’incroyable performance de 750 semaines passées dans le top 200 des ventes d’albums physiques ou numériques. Il s’agit de l’album du groupe de heavy metal américain Metallica, surnommé le "Black Album", qui rejoint ainsi un club extrêmement fermé.
Dévoilé en 1991, le disque a révolutionné le genre, ne serait-ce que par son incroyable succès populaire, et offert aux millions de fans de métal une référence composée de titres incontournables comme "Enter Sandman" "Sad but True" ou encore "Nothing Else Matters".
Une Journey qui n'en finit pas
C’est le quatrième album à réaliser cet exploit. Juste devant, c’est la compilation "Journey’s Greatest Hits" du groupe de rock Journey qui occupe la troisième place avec 813 semaines passées dans le top 200. Fondé en 1973 par Neal Schon, ex-guitariste de Santana, Journey a gravé son nom dans le marbre avec des tubes indépassables comme "Don’t Stop Believin’" ou "Open Arms".
Porté par le jeu lourd mais limpide de Neal Schon et la voix puissante de Steve Perry, Journey s’est vite imposé comme une machine à hits et à hymnes à chanter à tue-tête. Les 813 semaines passées au sommet des charts par la compilation de 1988 témoignent de cet engouement du public américain.
La légénde du reggae : une référence
La deuxième place est occupée par une autre compilation, celle d’un pilier du reggae : Bob Marley. Avec 843 semaines passées dans le haut du panier, "Legend" (1984) est considéré par beaucoup comme le plus grand album de reggae de tous les temps.
Les éternels classiques : "One Love", "Three Little Birds", "Could You Be Loved" de la face A du disque précèdent les pépites moins connues du grand public comme "Exodus" ou "Satisfy My Soul". Ce florilège de 14 titres a porté, et continue de le faire, le message pacifique de l’icône du reggae dans le monde entier.
Indépassable Pink Floyd
L’album détenant le record du plus long temps passé dans le top 200 du Billboard est britannique. Il s’agit de l’exceptionnel "The Dark Side of The Moon" sorti en 1973. Enregistré en deux sessions au mythique studio Abbey Road de Londres, cette galette rend hommage à Syd Barrett, membre fondateur du groupe qui a dû le quitter à cause de problèmes de santé mentale. Son remplaçant de luxe, David Gilmour, ainsi que tous les autres musiciens, se sont inspirés de ses problématiques afin de concocter avec brio un opus profond et narratif.
Les dix morceaux s’enchainent et se répondent dans un mélange de sons planants et psychédélique comme "Breathe", "The Great Gig in the Sky" et de morceaux plus rythmés comme "Money". Les solos de David Gilmour participent à donner au guitariste le statut de guitar hero qu'il a aujourd'hui.
L’opus est certes le 8ème album de la formation, mais il est le premier à rencontrer un tel succès. C’est lui qui propulse le groupe sur le devant de la scène et a amorcé les monstres que sont "Wish You Were Here" et "The Wall".