Le chien impudique de David Bowie
Pour les besoins du complexe album “Diamond Dogs”, sorti en 1974, David Bowie fait appel à l’artiste belge bien connu des musiciens, Guy Peellaert, qui signe la couverture du disque. Les premières versions de celle-ci montraient sans filtre les parties génitales de l’homme-chien incarné par le chanteur. Un choix qui n’est, semble-t-il, pas du goût du label RCA qui décide de ne pas commercialiser cette pochette. Une vision "pudique" fera office de référence pour les éditions connues aujourd’hui.
Certaines versions originales ont malgré tout été conservées par des employés. En 2003, une vente a été conclue au prix de 3.550 dollars. Plus récemment, un exemplaire s’est arraché aux enchères pour plus de 16.000 dollars.
La pochette des Stones en garde à vue
La relation entre les Rolling Stones et la police n’a jamais été rose. Le groupe de Mick Jagger choisit, pour illustrer le single “Street Fighting Man”, une image d’intervention policière musclée. Problème, à la sortie du tube en 1968, de violentes émeutes éclatent dans la ville de Chicago. Pour éviter un malheureux amalgame, les copies du vinyle sont détruites. Une petite vingtaine d’exemplaires circulent malgré tout en cachette. En 2011, l'une de ces copies s’arrache à presque 16.000 euros aux enchères.
Un disque laqué de Depeche Mode et un track exclusif
Le disque acétate ou laqué est un pressage très onéreux d’un disque créé pour l’enregistrement et la radiodiffusion. Un exemplaire de ce type est assez rare. Si on ajoute à cela une version exclusive du single “Strangelove” de Depeche Mode datée de juillet 1988 d’une durée différente de l’originale, on se retrouve avec un disque atteignant les cinq chiffres à la vente.
En 2020, le single double face des britanniques réunissant ces conditions s’est vendu 25.000 euros.
The Beatles côté indien
Les pressages des Beatles réalisés en Inde sont d’une extrême rareté, surtout après 1964. La production étant décroissante, les exemplaires post 64 sont de véritables joyaux pour les collectionneurs. Pas étonnant donc qu’une galette des singles “Michelle/You Won’t See Me” de 1966 soit passée sous le marteau pour près de 2.000 euros en 2015.
Aux sources de la légende du reggae
Entre 1964 et 1966, les Wailers de Bob Marley et Peter Tosh, alors inconnus dans le milieu, enregistrent environ une centaine de titres au “Studio One” de Kingston. Douze morceaux sont gardés et compilés sur le disque “The Wailing Wailers” en 66. Pour s’offrir le premier pressage jamaïcain du tout premier album sur lequel figurent les légendes du reggae, un passionné britannique a déboursé plus de 8.000 euros. Certains exemplaires, reconnaissables notamment aux couleurs rouge et argent présentes respectivement sur les faces A et B du disque, se sont néanmoins échangés aux alentours de 1.500 euros.
Un Noël avec John, Yoko... et Sean
Pour les 50 ans du tube “Happy XMAS (War Is Over)” de John Lennon et Yoko Ono, en 2021, Abbey Road Studios a dévoilé un vinyle en édition ultra limitée. Sur les 50 disques produits, 25 sont distribués à des œuvres caritatives et 25 à des disquaires. Cette belle réédition comprend un disque du single, mais également une brochure signée par Sean Oko Lennon, le fils des deux artistes. Un de ces disques promotionnels a atteint la somme de 6.700 euros aux enchères. D'autres ventes moins élévées ont cependant depuis été conclues aux alentours de 2.300 euros.
La photo qu’Olivia Newton-John ne supportait plus
La légende voudrait qu’il n’existe que 31 exemplaires du disque de la bande originale du film “Xanadu”, réalisée par Olivia Newton-John en 1980. Si la musique semble avoir conquis les spectateurs, la pochette n’a pas plu à la star de “Grease”, qui exige de stopper la production. L'actrice n'aurait pas supporté la photo d’elle choisie en illustration, rapporte le média NME. Un vinyle de cette opération promotionnelle a été vendu 5.000 euros en 2023.
Le vinyle le plus rare et le plus cher de l’histoire
Groupe mythique du hip-hop, le Wu-Tang Clan a vendu des millions d’albums dans le monde. Peut-être lassés de ce succès, les rappeurs new-yorkais décident d’enregistrer “Once Upon A Time In Shaolin”, leur album de 2015, en un seul exemplaire. D’une rareté évidente, le disque est devenu la même année le plus cher du monde en étant acheté 1.6 million d’euros par Martin Shkreli.
Un investissement rentable, puisqu'un groupe de collectionneurs aurait fait l'acquisition de ce trésor pour la somme de 4 millions d'euros en 2021. Leur but serait de partager avec le monde entier cette relique musicale. Un dessein noble, mais qui semble compliqué à réaliser. En effet, une clause leur interdirait toute commercialisation de cette musique avant l'année... 2103.
Quand Genesis se trompe d’étagère
En 1969, Genesis a seulement deux ans. Après avoir trouvé tant bien que mal un financement, le groupe dévoile au Royaume-Uni son premier disque : “From Genesis to Revelation”. Une galette qui se vendra uniquement à 649 exemplaires. En cause, le titre de l’album qui a poussé les disquaires à le ranger sur l’étagère “musique religieuse”. L’opus obtient ses lettres de noblesse en s’exportant aux Etats-Unis en 1974.
Le pressage britannique original, en version mono, est donc un objet de collection prisé par les fans. En 2021, un acheteur en a fait l’acquisition pour la somme de 2.600 euros. Pas introuvables, certains exemplaires peuvent s'acquérir pour un millier d'euros.
U2 met de la couleur à son "Joshua Tree"
"With or Without You", "Where the Streets Have No Name", " I Still Haven't Found What I'm Looking For"… Avec les hits de son cinquième album "The Joshua Tree", qui trustent les 1ères places des charts, U2 assoit définitivement sa stature internationale. Les ventes de l’album, sorti en 1987, sont à la hauteur du succès. Un pressage du vinyle en rose, jaune et rouge, effectué en Suède, est devenu un objet de collection et s’échange pour plusieurs centaines d’euros. Une édition bleue, qui pourrait ne pas avoir été distribuée, s’échangerait même pour plusieurs milliers d’euros.