Icône des années 60/70, Jane Birkin fait ses premiers pas sur les planches, à l’âge de 17 ans avant de débuter au cinéma au milieu des années 1960. La jeune anglaise, née à Londres le 14 décembre 1946, se fait notamment remarquer dans le film "Blow Up" de Michelangelo Antonioni, Palme d’Or à Cannes. Deux ans plus tard, elle fait la connaissance de Serge Gainsbourg dans "Slogan" de Pierre Grimblat. L’histoire qui va en découler dessinera l’un des couples les plus mythiques de la décennie 70 et au-delà. Pourtant la première impression de Jane Birkin envers le dandy parisien n’est pas franchement engageante.
"Je l'ai trouvé compliqué, arrogant, pendant le tournage. Il n'avait aucune gentillesse envers moi, il me mettait très mal à l'aise", expliquait la comédienne dans un entretien au Monde en 2017. Un diner chez Régine organisé par le réalisateur pour tenter d’améliorer la relation entre le duo et une danse maladroite de Gainsbourg finiront de lier l’un et l’autre. "Il m'a marché sur les pieds. Divin! Tout d'un coup, j'ai compris que cette arrogance était de la timidité, j'ai saisi la complexité de son caractère", précisait-elle encore.
A partir de ce moment, la jeune actrice britannique, qui joue dans "La Piscine" de Jacques Deray avec Romy Schneider et Alain Delon en 1969, va partager son temps entre les plateaux de cinéma et les studios d’enregistrement.
De "69" à "Fuir le bonheur…"
La même année, le couple glamour fait scandale avec un premier titre sulfureux "Je t'aime… moi non plus". Serge Gainsbourg compose ensuite plusieurs albums pour Jane Birkin parmi lesquels le premier "Jane Birkin – Serge Gainsbourg" (1969), "Di Doo Dah" (1973), "Ex fan des sixties" (1978) ou encore "Baby Alone in Babylone" (1983). De nombreux titres deviennent des classiques de la chanson française : "69 Année érotique", "Di Doo Dah", " Ex fan des sixties", "Baby Alone in Babylone", "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve", "Amours des feintes"… En outre, Jane Birkin participe à la réalisation d’album de Serge Gainsbourg, tels que l’iconique album-concept "Histoire de Melody Nelson".
Mariée une première fois en 1967 avec le compositeur de musique de film renommé, John Barry, avec qui elle a une fille prénommée Kate et dont elle divorce peu après, Jane Birkin donne naissance à une seconde fille, Charlotte, en 1971, fruit de son couple avec Serge Gainsbourg, dont elle se sépare en 1980. L’actrice et chanteuse partage ensuite la vie du réalisateur Jacques Doillon avec qui elle a une troisième fille, Lou Doillon, en 1982. Le couple se sépare dix ans plus tard.
En solo et avec Daho
A la mort de Serge Gainsbourg en 1991, Jane Birkin incarne l’œuvre de son pygmalion à travers deux albums hommage "Versions Jane" et "Arabesque" et une tournée à succès. Forte de sa renommée internationale, l’Anglaise préférée des Français collabore avec de nombreux artistes sur différents projets musicaux à l’image de Brian Molko de Placebo ou Rufus Wainwright, Beth Gibbons de Portishead.
La chanteuse publie l’album "Enfants d'hiver" en 2008, dont elle signe tous les textes, puis collabore avec Etienne Daho. Le duo reprend "Les Dessous chics" dans l'album "Daho Pleyel Paris" qui sort en 2009. En 2020, l’interprète de "Duel au soleil" compose le 14e album de Jane Birkin intitulé "Oh ! Pardon tu dormais". Ce dernier donne lieu à une tournée interrompue à différentes reprises en raison de problèmes de santé rencontrés par la chanteuse qui s’éteint, le 16 juillet 2023, à son domicile.