Dix solos de guitare indépassables qui ont fait l’histoire du rock

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Indissociables de l’histoire du rock, certains solos de guitare sont devenus aussi culte que les morceaux dont ils sont extraits. Nostalgie a compilé 10 solos inoubliables que vous devriez reconnaitre.

Moment phare des chansons de rock, le solo de guitare est un passage charnière dans un tube. Virtuose ou simplement inspiré, il est parfois aussi connu que la chanson elle-même et attendu avec excitation par les auditeurs. Nostalgie a compilé pour vous 10 pépites en la matière que vous vous êtes sans doute pris à rêver de jouer un jour dans votre vie.

Brian May : "Bohemian Rhapsody"

Chevalier de sa majesté le Roi d’Angleterre, astrophysicien renommé, luthier de talent, Brian May est surtout connu pour être le guitariste du légendaire groupe Queen et, à n’en pas douter, l’un des tout meilleurs guitaristes de l’histoire.

Armé de sa pièce de monnaie avec laquelle il affectionne particulièrement jouer, Brian May a fait les beaux jours de Queen, et a apporté une flopée de solos tous aussi mémorables les uns que les autres. Le plus impressionnant reste sûrement celui de l’opéra-rock "Bohemian Rhapsody".

La tension des cordes et le son criant de la guitare donne l’impression de chanter des sanglots, ceux de son acolyte Freddie Mercury dans ce monument indépassable du rock.

Mark Knopfler : "Sultans of Swing"

Aussi habile que créatif, Mark Knopfler a composé les riffs iconiques de Dire Straits durant plus de 15 ans. Lorsque cet ancien journaliste s’installe dans un studio dans le Royaume-Uni avec le bassiste John Illsley en 1977, un éclair de génie lui inspire "Sultans of Swing".

Reconnaissable parmi les riffs les plus importants du rock, son solo tout en "finger-picking", une technique particulièrement exigeante, devient légendaire, et fait entrer son auteur dans la légende des guitar heros.

Eddie Van Halen : "Beat It"

Considéré comme la fine fleur des pratiquants de la six cordes, Eddie Van Halen est surtout connu pour les immenses travaux réalisés dans son groupe "Van Halen". Pourtant, son solo le plus emblématique ne se trouve ni sur "Jump", ni sur "Panama", mais bien sur une chanson de… Michael Jackson.

Le virtuose a participé à l’immense album "Thriller" du roi de la pop, en délivrant un solo d’anthologie sur le titre "Beat It". Vibrato, tapping, le guitariste a sorti pour l’occasion toute la panoplie technique de son arsenal, pour un résultat explosif.

Glenn Frey : "Hotel California"

Titre intemporel et gravé dans le marbre, "Hotel California" reste à ce jour le plus grand tube de The Eagles, et un pilier de la discographie du rock.

Sur les 6.30 minutes de la chanson, 2.10 minutes ne sont que pour le solo. La composition et l’improvisation donnent la chair de poule, tant chaque note semble crier le désespoir décrit par les paroles.

David Gilmour : "Comfortably Numb"

Beaucoup de fans de rock le décrivent comme le plus grand solo de tous les temps, et leurs arguments sont très rarement contredits. Après avoir remplacé assez tôt Syd Barrett à la guitare dans les Pink Floyd, David Gilmour s’est forgé une réputation de taulier quand il s’agit de jouer un solo de guitare.

En terme d’expression, le plus anthologique est sûrement celui de "Comfortably Numb", sorti sur l’album "Another Brick In The Wall". Orchestral, triomphant, profond, les épithètes manquent pour définir l’inimitable composition de l’homme à la Stratocaster noire.

Sans faire étalage d’un attirail technique tiré à quatre épingles, Gilmour a toujours eu le don d’insuffler aux notes les plus simples les ressentis les plus magistraux. Œuvre d’art capitale dans le patrimoine du rock, ce solo restera dans la légende.

Rudolf Schenker : "Still Loving You"

C’est grâce à ce morceau que de nombreux bébés de 1985 sont nés ! Véritable raz-de-marée commercial, l’album "Love at First Sting" comprend les plus grands morceaux de Scorpions comme "Rock You Like a Hurricane".

A la baguette, Rudolf Schenker supervise toutes les compositions musicales du disque, et prête sa guitare à des solos légendaires comme celui de "Still Loving You". Ballade romantique et passionnée, le tube provoque un baby-boom en France au milieu des années 80, et les doigts de Schenker n’y sont pas pour rien.

Pleine de tension et de larmes, la Gibson Flying V crache un flot de notes très aiguës qui conclut le morceau avec style et donne au tube la dimension culte qu'on lui connaît.

Prince : "Purple Rain" 

"Kiss" est le meilleur tube des années 1980 d’après Rolling Stone magazine. Pourtant, ce n’est pas dans ce morceau que Prince montre toutes ses qualités de guitariste et de multi-instrumentaliste. "Purple Rain" est l'hymne de cet artiste aux 1000 casquettes. Après une supplique émouvante, Prince fait tomber le micro pour brandir la guitare.

Son solo semble répéter avec des sonorités différentes les mots douloureux scandés lors des couplets et du refrain. Le chanteur ira jusqu’à accompagner son instrument d’une sorte de râle aigu et larmoyant pour un résultat frissonnant garanti.

Billy Gibbons : "La Grange"

Les premières notes de "La Grange" des ZZ Top nous téléportent au Texas immédiatement ! Morceau de blues rock typique du sud des Etats-Unis, le tube arbore un style saccadé qui fait monter la pression à chaque coup de médiator.

Le solo est une partie primordiale du blues sudiste, c’est le moment que les afficionados attendent avec  impatience, et sur ce morceau, Billy Gibbons ne s’est pas trompé. Rapide, puissant, mettant à execution tous les artifices du blues rock, le solo du guitariste barbu est une porte d’entrée parfaite pour la face sud du rock américain.

Keith Richards : "Can’t You Hear Me Knocking"

Connu pour ses riffs intergénérationnels, Keith Richards est également le guitariste solo des Rolling Stones. Moins habile que certains prodiges cités ci-dessus, l’anglais compense par son interprétation des solos.

Le plus original est sûrement celui de "Can’t You Hear Me Knocking". Le guitariste entame après un solo de saxophone psychédélique et entrainant, une série de notes saturées et pleines d’écho qui trouvent leur place dans une jungle instrumentale planante.

George Harrison : "Something"

Le défunt guitariste des Beatles n’aura pas eu l’occasion de composer beaucoup de matériel lors de sa carrière en groupe. Accaparée par les génies Lennon et McCartney, la création de tubes est souvent restée un fantasme pour le musicien.

Pourtant, la direction des Beatles donne le feu vert à George Harrison pour composer "Something", l'un des morceaux les plus importants de l’œuvre du groupe. Pour conclure cette ballade amoureuse, la guitare d’Harrison exulte et conclut le titre de manière magistrale après que la tension soit montée près de deux minutes.