Steven Spielberg est un tout jeune adulte lorsque ses parents Arnold et Leah divorcent durant l’année 1966. Agé d’à peine 20 ans, le jeune étudiant, qui n’aspire déjà qu’à faire du cinéma, est profondément marqué par cette séparation. Elle constituera une source d’inspiration récurrente dans son travail de réalisateur, confrontant régulièrement la vision des enfants à celle des adultes.
"Un divorce crée une grande responsabilité"
C’est ce qu’il a à nouveau décrit lors d’une apparition, jeudi 21 avril, au Turner Classic Movies Film Festival à Hollywood. Le réalisateur a ainsi évoqué comment le divorce de ses parents l’avait dans un premier temps amené à remettre en question la fin de son film à succès "Rencontre du troisième type" (1977), rapporte The Independant. "Et si cette petite créature n'était jamais retournée dans le vaisseau?", s’est interrogé Steven Spielberg.
"Et si je transformais mon histoire de divorce en une histoire d'enfants, une famille, essayant de combler le grand manque et créant tant de responsabilités ?" C’est en effet ce qu’il fera dans "E.T.", en racontant l’histoire de cet extra-terrestre débarqué sur terre et qui trouvera refuge et protection auprès du jeune Elliott, 10 ans, ainsi que de son grand frère et de sa sœur. Trois enfants vivant près de Los Angeles avec leur mère divorcée.
"Un divorce crée une grande responsabilité, surtout si vous avez des frères et sœurs ; nous prenions tous soin les uns des autres", a poursuivi Steven Spielberg, ainé d’une famille de quatre enfants, dont trois jeunes sœurs. Et si Elliott (le héros de "E.T.", âgé de 10 ans), ou le gamin - je n'avais pas encore imaginé son nom - devait, pour la première fois de sa vie, devenir responsable d'une forme de vie pour combler le vide dans son cœur ? ", a formulé le réalisateur au sujet du film qu’il décrit comme étant son œuvre la plus intime.