« Sur la route de Memphis » (1976) : la genèse
Eddy Mitchell se cherche musicalement depuis la fin des années 1960 et le début de la décennie suivante. Sur une idée de son manager Jean Fernandez, l’artiste part se ressourcer aux États-Unis, dans l'un des berceaux du rock et de la country, Nashville dans le Tennessee, comme il le raconte dans son autobiographie « Il faut rentrer maintenant », sortie en 2012. À partir de 1974, Claude Moine, de son vrai nom, va enregistrer de nombreux morceaux résolument rock.
« Sur la route de Memphis » (1976) : l’album parfait
Eddy Mitchell cartonne suite à son retour d'Amérique avec les disques « Rocking in Nashville » (1974) et « Made in USA » (1975). En 1976, il propose « Sur la route de Memphis », du nom de la chanson phare de l'album, reprise du morceau américain de Tom T. Hall : « That's How I Got to Memphis » (1968). L’opus contient d'autres reprises très efficaces comme « Hey! Miss Ann » (Little Richard – 1957) ou « Sirop rock & roll » (Chuck Berry – 1958). On retrouve également le tube « La fille du Motel ». Mort Schuman et Christophe participent chacun à un titre. Eddy Mitchell est de retour au rock pour le plus grand bonheur de son public et des fans de rockabilly. Plus tard, le culte « Pas de boogie woogie » sera ajouté au CD, conférant un statut légendaire à ce dernier.
« Sur la route de Memphis » (1976) : un accueil triomphal
Eddy Mitchell boucle avec cet opus et le suivant, « La dernière séance » (1977), son brillant virage rock/crooner country et renoue durablement avec les grands succès. En 2010, le magazine « Rolling Stone » a classé « Sur la route de Memphis » au 18e rang des 100 plus grands albums de rock français. La chanson titre, dont la version française est signée Eddy Mitchell, est l'une des plus belles du répertoire français et a été reprise de nombreuses fois, notamment par Johnny Hallyday en 1996 sur « Destination Vegas » et en 2008 par Roch Voisine.