Le 22 janvier dernier a marqué une journée clé dans la mission IM-1, mais également dans l’histoire spatiale récente. Pour la première fois depuis plus 50 ans (1972), les Américains sont de retour sur la Lune grâce à un engin produit par une société privée, Intuitive Machines, en partenariat avec la NASA. Là aussi, une première.
Hormis les instruments scientifiques embarqués à bord, dont certains doivent explorer le pôle sud de la Lune, la particularité de cette mission est qu’elle intègre une bibliothèque lunaire numérisée développée par la fondation Arch Mission. Une manière, selon l’organisme américain, de léguer à l’univers une part du savoir humain et de sa culture à travers des archives, notamment si une catastrophe effaçait ces données de la surface du globe.
Une photo de "The Dark Side of the Moon"
Sur des supports ultra techniques en nickel, prévus pour durer des millions, voire des milliards d’années, une multitude de savoirs a été combinée, du projet Rosetta de la fondation Long Now, à la version anglaise de Wikipedia, en passant par les secrets des tours de magie de David Copperfield, rapporte entre autres Arch Mission.
Et la musique n’est pas oubliée en tant que patrimoine culturel puisque quelques-uns des artistes les plus fameux sont désormais disponibles sur la Lune. En partenariat avec la société Space Blue et Galactic Legacy Labs, rapporte le magazine Billboard, des archives numérisées d’icônes du 20e siècle pourraient à l’avenir être écoutées par des extra-terrestres qui débarqueraient sur le satellite de la Terre. Parmi eux, Elvis Presley, Marvin Gaye, Santana, Jimi Hendrix, Chuck Berry, Sly & the Family Stone, Bob Marley, Janis Joplin, The Who et bien d’autres. Des images du mythique festival de Woodstock - qui s’est tenu moins d’un mois après les premiers pas sur la Lune effectués par les membres de la mission Apollo 11 -, font également partie du voyage, tout comme une photo de l’album mythique des Pink Floyd "The Dark Side of the Moon". Evidemment.