Focus sur les débuts d’Alain Chamfort

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Musicien précoce, Alain Chamfort a débuté comme pianiste au sein de plusieurs formations, avant de se lancer dans une carrière solo qui va le révéler au grand public dans les années 1970.

Le point de départ de l’aventure musicale d’Alain Chamfort

La musique et Alain Chamfort, c’est une longue (et belle) histoire. Né le 2 mars 1949, Alain Le Govic, son véritable patronyme, débute les cours de piano alors qu’il n’a que 3 ans. Il se révèle très doué, et participe à de nombreux concours. Durant un temps, il envisage d’intégrer le Conservatoire de Paris dont il prépare le concours d’entrée. Il renonce finalement à ce projet et, alors qu’il n’est encore qu’adolescent, il fonde son premier groupe, les Dreamers. À cette époque, son répertoire est essentiellement composé de reprises de grands standards du jazz. Alain Le Govic rejoint ensuite la formation des Shakers qui devient peu après les Murators. Du jazz, il passe ainsi progressivement au rock, avec notamment de nombreuses reprises des Beatles. En 1965, il n’a que 16 ans lorsque le groupe se dissout, ce qui le conduit à rejoindre les Mods. C’est un vrai tournant dans sa carrière, car c’est avec les Mods qu’il se découvre un talent de chanteur.

D’Alain Le Govic à Alain Chamfort

Les Mods vont décidément jouer un grand rôle pour Alain Le Govic, car le groupe est repéré par la maison de disques Vogue qui leur permet d’enregistrer plusieurs 45 tours. Malheureusement, les ventes ne sont pas au rendez-vous, et les Mods demeurent méconnus du grand public. Tout bascule finalement durant l’été 1966, lorsque Jacques Dutronc engage les Mods pour participer à sa tournée. Celui-ci vient de signer un énorme succès avec le titre "Et moi, et moi, et moi", et permet à Alain Le Govic de goûter aux joies des grandes scènes et des salles bondées. En revanche, la tournée signe la fin des Mods, seuls lui et Jean-Pierre Alarcen étant conservés par la star. Par la suite, Alain Le Govic continue de collaborer avec Jacques Dutronc, avant se lancer en solo sous le nom d’Alain Legovic. Au début des années 1970, Claude François voit en lui un grand potentiel de chanteur et le prend sous son aile. C’est d’ailleurs la vedette de l’époque qui va le convaincre de changer son nom de scène pour Alain Chamfort.

"Manureva", le hit qui ouvre le chemin du succès à Alain Chamfort

Au départ, Claude François avait engagé Alain Chamfort en tant que choriste, mais il ne tarde pas à le produire comme artiste solo. C’est le début des premiers succès, avec des titres tels que "L’Amour en France", "Signe de vie, signe d’amour" ou encore "Adieu mon bébé chanteur". En 1975, lassé de son image de "chanteur à minettes", Alain Chamfort quitte le label Flèche de Cloclo. L’année suivante, il signe pour CBS Records, et sort son premier album composé de reprises de ses succès. Il faut attendre 1978 pour qu’il enregistre l’album suivant intitulé "Rock’n rose". Le succès n’est pas forcément au rendez-vous, mais il permet à Alain Chamfort de débuter une collaboration avec Serge Gainsbourg, l’un des artistes qui ont marqué sa carrière, et qui se charge de l’écriture des textes. Serge Gainsbourg est également là pour l’écriture de l’album suivant ("Poses"), et il signe notamment la chanson "Manureva". Un titre qui rend hommage au navigateur disparu Alain Colas, et qui se révèle un immense succès avec plus d'un million de ventes. Avec ce qui demeure l’un de ses plus grands succès, Alain Chamfort acquiert le statut de vedette à part entière.