France Gall: retour en images sur le parcours d’une chanteuse emblématique

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Le parcours de France Gall, aussi bien personnel que professionnel, aura inspiré des générations d’artistes.

Un début de carrière précoce

C’est son père qui, en 1963, enregistre quelques chansons d’Isabelle Gall et envoit la cassette à Denis Bourgeois, éditeur musical du label Philips. L’été suivant, la chanteuse est invitée à signer un contrat mais pour ne pas interférer avec Isabelle Aubert, Isabelle Gall doit changer de nom et se prénommera désormais France Gall. A 16 ans, la future star passe pour la première fois à la radio et classe son titre «Ne sois pas si bête» à a 44ème place du hit parade. Tout juste âgée de 17 ans, la jeune chanteuse sort avec la star Claude François pendant 3 ans. Cette séparation inspirera à Cloclo le titre «Comme d’habitude».

 

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1965, un virage dans sa carrière

Enregistré aux regrets de la chanteuse et écrit par son père, «Sacré Charlemagne» se classe numéro deux des ventes, signant ainsi son premier très grand succès. France Gall est ensuite sélectionnée pour participer au concours de l’Eurovision sous le drapeau du Luxembourg. Parmi les dix titres proposés, elle choisit «Poupée de Cire, poupée de son» écrit par Serge Gainsbourg. Malgré quelques incidents pendant les répétitions, France décroche le Grand Prix. Suite aux succès international du morceau, la chanteuse enregistre la chanson en trois langues dont le japonais.

Gainsbourg: une longue collaboration

C’est aux côtés de Serge Gainsbourg que France Gall fait décoller sa carrière après ses débuts en 1963. Mais c’est également avec lui qu’elle va continuer de collaborer en 1966 avec plusieurs morceaux dont «Baby Pop» et le très controversé, à l’époque, «Les Sucettes».«C’est quelqu’un que j’avais du plaisir à voir parce que je l’admirais et j’aimais ce qu’il écrivait. Et j’aimais bien sa timidité, son élégance et son éducation. C’était très agréable comme relation. […] J’étais très impressionnée que cet homme travaille pour moi et s’intéresse à moi…» confie France Gall dans un autoportrait sur France 3. Mais leur collaboration s’épuise à l’image des titres «La Petite», «Teenie Weense Boppie» et «Qui se souvient de Caryl Chessman». La «Nerfititi» de Gainsbourg n’est plus et la chanteuse se tourne bientôt vers une nouvelle figure emblématique da la chanson française.

Michel Berger: collègue et grand amour de sa vie

Après une période un peu plus creuse, France Gall tombe sous le charme de la musique de Michel Berger. En 1974, le jeune auteur et compositeur lui propose le titre «La Déclaration d’Amour» qui donne alors un second souffle à la carrière de France Gall. En 1976, Michel écrit la comédie musicale «Emilie ou La Petite Sirène 76» et confie le premier rôle à France. On se souviendra notamment du duo «Ca Balance pas malà Paris».Les deux artistes se marient la même année et donneront naissance à deux enfants. La chanteuse enchaînent les spectacles et les succès comme «Starmania» écrit par Michel, ou «Tout pour la musique» dont sont extraits les tubes «Il jouait du piano debout» et «Résiste». Près de 15 années de succès qui prendront brutalement fin le 2 août 1992 avec la mort de Michel Berger, des suites d’une crise cardiaque foudroyante.

France Gall, la fin d’un mythe

Le 9 décembre 2017, France Gall est absente durant la cérémonie hommage de Johnny Hallyday, mort quelques jours plus tôt le 4 novembre. L’absence de la chanteuse aux obsèques de son ami depuis 1967 laisse présager le grave état de santé dans lequel se trouve France Gall. Le 19 décembre, elle intègre l’hôpital américain de Neuilly à la suite d’une grave infection pulmonaire. France Gall s’éteint le 7 janvier 2018 et rejoint le paradis blanc des suites des récidives de son cancer du sein contracté la première fois en 1992. France Gall laisse derrière elle cette image de femme forte et discrète aux innombrables hits qui aura marqué toute une génération, aussi bien par sa carrière musicale que par sa vie personnelle.