« Plus haut » : une première sortie en 1980
France Gall chante « Plus haut » pour la première fois en 1980. Le morceau, écrit et composé par Michel Berger, figure sur son album « Paris France », sorti la même année. À l’époque, c’est pourtant le single « Il jouait du piano debout », l’un de ses plus grands tubes, en hommage à Jerry Lee Lewis qui se tenait ainsi devant son instrument, qui remporte tous les suffrages, éclipsant les autres chansons de l’opus.
« Plus haut » : une prophétie de Michel Berger
France Gall perd son grand amour Michel Berger en 1992. L’artiste, qui avait 44 ans, décède d’une crise cardiaque en vacances, après une partie de tennis. Dévastée, France Gall se remémore « Plus haut » (1980), l’une de ses chansons préférées, dont les paroles écrites par Michel Berger résonnent alors comme une prophétie, avec ces mots : « Plus haut / Celui que j’aime vit dans un monde / Plus haut / Bien au-dessus du niveau de l’eau / Plus haut que le vol des oiseaux », ou encore « Celui que j’aime vit dans un monde plus beau / Bien au-dessus du monde des mots / Dans un univers au repos ». La chanteuse décide alors d’intégrer cette chanson à un album de reprises de compositions de Michel Berger.
France Gall revisite « Plus haut » en 1996
France Gall sort ce disque, intitulé « France », en 1996. La chanson « Plus haut » y figure en bonne position, entourée de tubes comme « Ella, elle l’a » ou « Résiste », mais aussi de morceaux plus confidentiels dont « Lumière du jour ». La tracklist a été revisitée sur des sonorités plus funk et R&B, notamment pour « Plus Haut », entièrement réorchestrée.
France Gall : l’appel à Jean-Luc Godard
France Gall ne s’est jamais frottée au cinéma, mais elle décide de faire appel à l’un des plus grands, demandant au réalisateur français Jean-Luc Godard de créer un clip pour « Plus haut ». Le cinéaste livre une œuvre surprenante, aux antipodes des classiques du genre, utilisant les mouvements des lèvres de France Gall filmés lors d’un entretien avec elle et se mettant lui-même devant la caméra. Le mini-film, intitulé « Plus Oh ! », culte dans le milieu du cinéma, ne sera diffusé qu’une unique fois en France à la télévision, pour d’obscures raisons de droits d’auteurs de tableaux figurant dans la vidéo.