"Guy" : ces chanteurs qui ont inspiré le personnage d’Alex Lutz

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Jouant sur le fil entre caricature et réalisme, Alex Lutz livre dans son film "Guy" une prestation attachante d’un chanteur de variétés nécessairement inspirée de nombreuses stars de la scène.

Acteur caméléon, Alex Lutz se glisse dans la peau d’un chanteur de variétés pour les besoins de son deuxième long-métrage en tant que réalisateur, Guy, sorti en 2018. Ce projet audacieux, qui prend le prétexte d’un documentaire pour mieux pénétrer dans l’intimité d’une star de la chanson sur le retour, puise allégrement dans  les références télévisuelles familières estampillées Maritie et Gilbert Carpentier ou Michel Drucker. Ce dernier tenant au passage son propre rôle dans le film.

Quelque chose d’un chanteur qu’on aime

Mais le présentateur vedette du dimanche après-midi n’est pas le seul à renforcer de sa présence une mise en scène méticuleusement réaliste. Le casting de Guy intègre notamment l’égérie des sixties Dani, ainsi que le chanteur Julien Clerc. L’interprète de Femmes… Je vous aime fait d’ailleurs partie des sources d’inspiration du personnage de Guy Jamet, au même titre  que Michel Delpech, Herbert Léonard, Guy Marchand ou encore Franck Michael, comme l’admet bien volontiers Alex Lutz, estimant que chacun y retrouvera quelque chose d’un ou des chanteurs qu’il aime. Et que dire du personnage de Gauthier, interprété par Tom Dingler, fils de Cookie Dingler, qui connut en 1984, avec le tube  Femme libérée, l’ivresse du sommet des charts. Un casting en guise de clin d'oeil. 

Impossible de ne pas voir également dans cette vedette des années 60/70 à la mèche blonde, la représentation de Claude François. Une figure de la chanson portée par la bande originale du film signée du leader du groupe Joad, Vincent Blanchard, et du compositeur et arrangeur Romain Greffe. On pense également à Jean-Paul Belmondo pour ce qui est du jeu d’Alex Lutz grimé en septuagénaire mélancolique. Autant d’inspirations élégamment fusionnées dans ce personnage de crooner à la française, qui a valu à Alex Lutz de décrocher le César de meilleur acteur pour ce rôle sensible en forme d’hommage à la variété et aux artistes qui la composent.