Une question des origines
La question des origines et de la famille a toujours été centrale dans la vie de Patrick Bruel, mais pas forcément dans sa discographie. Peu de chansons parlent de son enfance et "Qui a le droit" est à la fois le reflet de son passé, mais aussi celui de milliers d'autres. C'est l'une des grandes forces du chanteur français : savoir faire de l’universel avec une histoire personnelle. Abandonné par son père alors qu'il n'était qu'un bambin, Patrick Bruel utilise sa chanson pour se questionner sur les rapports des adultes à l'enfant. Toujours très discret sur son enfance, il dira aux journalistes en 1991 : "Je n'en ai jamais parlé. Je n'en parlerai jamais. C'est pas un truc pour les journaux". Pour les journaux non, mais Patrick Bruel a fait passer son message à travers la musique.
Le succès d'une chanson de grande qualité
Le succès de "Qui a le droit" fut immédiat lors de sa sortie en 1991, puis dans l'album live "Si ce soir" qui reprend les chansons de l'album "Alors regarde" (avec la célèbre chanson "Casser la voix"). Composée par Patrick Bruel et son acolyte Gérard Presgurvic, la chanson est aussi émouvante que magnifiquement interprétée. Le titre est classé numéro un des ventes en France durant 7 semaines à partir du 7 décembre 1991 et est certifié disque d'or. Cette chanson fut reprise par de nombreux artistes, on se souvient notamment de Zazie, Corneille, Isabelle Boulay, Garou et Jean-Baptiste Maunier pour l'album "Les Enfoirés 2005 : Le Train des Enfoirés".