Jimmy Somerville, une jeunesse compliquée
Jimmy Somerville est né le 22 juin 1961 à Glasgow, en Écosse. Doté d’une voix exceptionnelle qu’il maîtrise à la perfection, il peut chanter tous les registres. Aujourd’hui artiste reconnu, le chanteur a néanmoins été marqué par une jeunesse compliquée pendant laquelle il a subi nombre de violences et de persécutions à cause de son homosexualité. C’est d’ailleurs en partie pour échapper aux pressions qu’il subit à Glasgow qu’il décide de partir à Londres à l’aube des années 80. Il y fait la connaissance de Steve Bronski et Larry Steinbachek, et ils fondent ensemble les Bronski Beat en 1983. Ils se produisent alors dans de nombreux festivals où ils se font rapidement remarquer par la maison de disques London Records.
Le premier titre des Bronski Beat, un succès immédiat
À peine le contrat signé, le groupe sort son premier disque "Smalltown Boy", ce qui signifie "garçon d’une petite ville". Très autobiographique, le titre narre l’histoire d’un jeune homosexuel incompris par sa famille, et qui doit subir les agressions homophobes d’un gang de son quartier. Ramené chez lui par un policier après avoir été victime de coups, le jeune homme décide de quitter son village pour partir dans une grande ville dans laquelle il sera mieux accepté. Dès sa sortie, la chanson est un énorme succès qui se place à la troisième place des meilleures ventes de disques en Angleterre. Le titre se place en tête des hit-parades en Belgique et aux Pays-Bas, et truste également le haut du classement dans de nombreux pays européens. Prônant la tolérance, le groupe devient rapidement une des figures de la lutte contre l’homophobie, et s’engage auprès de l’association Act Up dans son combat contre le sida. Aujourd’hui en solo, Jimmy Somerville continue son engagement en faveur de la tolérance.
"Smalltown Boy", une chanson reprise à de multiples occasions
Depuis sa sortie, "Smalltown Boy" a eu les honneurs de nombreuses reprises de la part d’artistes de tous les horizons. Parmi les plus notables, on peut citer les suivantes : en 1996, la chanteuse Tori Amos, alors invitée de l’émission "Late Night with David Letterman" pour interpréter sa chanson "Father Lucifer", remplace les paroles habituelles de son refrain par celles de "Smalltown Boy" : Run away, turn away, Run away, turn away… En 2002, lors de sa tournée Paradize, le célèbre groupe français Indochine interprétait régulièrement le titre sur scène. Le célèbre duo électro Daft Punk a également samplé un morceau de "Smalltown Boy" lors de sa tournée Alive 2007. Plus récemment en 2011, la chanteuse Émilie Simon en a réalisé une adaptation piano/voix qu’elle a publiée sur Internet. En 2019, le groupe Sound of Legend la reprend à son tour, sous forme de remix, et c’est une fois de plus un énorme succès à travers toute l’Europe.