Une certaine définition de la liberté. Personnage atypique et compositeur prolifique, Hervé Cristiani publie trois album entre 1975 et 1981, avant de sortir le tube de sa carrière "Il est libre Max". Pas franchement abonné aux succès, le chanteur doit lutter auprès de sa maison disque pour lancer son titre qu’il sait plaire au public pour l’avoir rodée quelques temps sur scène.
Qu’importe le retour des concerts, sa maison de disque RCA lui préfère dans un premier temps "Attila le Hun" et "L'igloo" comme singles pour promouvoir son nouvel album pourtant intitulé "Il est libre Max". La chanson éponyme sort finalement fin 1981 et s’impose comme un véritable tube au début de l’année 1982. Personnalité atypique, douce et cultivée, Hervé Cristiani est alors de tous les plateaux télé.
"C’est quelqu’un qui a du charme"
Au milieu des tubes disco, de la pop britannique version Kim Wilde ou encore des tubes rock de Jean-Jacques Goldman ou expérimentaux de Chagrin d’amour, le titre épuré et rêveur de Cristiani dénote dans le paysage musical de l’époque. Mais la sincérité du morceau et de son interprète séduit un large public sensible aux évocations humanistes de la chanson.
Sorte de double fantasmé du chanteur, le personnage fictif de Max rassemble toutes les qualités qu’apprécie Hervé Cristiani. "C’est quelqu’un qui a du charme", commentera-t-il un jour en interview. A la fois altruiste, modeste et rêveur, Max s’extrait du carcan de la vie moderne en cultivant l’amour au plus profond de son être. Une évocation de la liberté qui résonne auprès du public et au-delà, puisque le titre sera repris huit ans plus tard par les manifestants roumains lors de la chute du régime du dictateur Nicolae Ceaucescu.
N’en déplaise à l’artiste, qui n’appréciait que très modérément le prénom Max lors de l’écriture de la chanson, plus d’un nouveau-nés de l’époque lui doit son prénom. Bel hommage.