Indochine : leurs influences avec l'Asie

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Au cours de 40 années d'une riche carrière, le groupe Indochine a su se renouveler sans perdre son identité. Il conserve ainsi des influences asiatiques très identifiables sur certains albums.

Une influence avec l'asie dès les débuts d'Indochine

Cela fait désormais quatre décennies que le groupe Indochine accumule les ventes de disques, les records et récompenses. Une longévité rare qui a vu la formation évoluer au gré des départs et arrivées, mais qui a su conserver son identité. Formé initialement par Nicola Sirkis, Dominique Nicolas et Dimitri Bodianski en 1981, Indochine tire son nom du roman éponyme de Marguerite Duras, qui a inspiré Nicola Sirkis pour ce choix étonnant, loin de faire l'unanimité auprès des maisons de disques. Néanmoins, le continent asiatique a largement influencé le groupe. Cette influence est perceptible dès la sortie de leur premier album "L'Aventurier" en 1982. Le groupe s'est alors étoffé avec l'arrivée de Stéphane Sirkis, le frère jumeau de Nicola, et le succès est déjà au rendez-vous avec le titre "L'Aventurier" qui a donné son nom à l'album. La pochette est notamment largement inspirée de l'univers asiatique cher au groupe.

Cinéma et Asie au menu du deuxième album d'Indochine

Au vu du succès de leur premier opus, la maison de disques ne tarde pas à mettre la pression à Indochine pour faire paraitre rapidement un deuxième album. C'est chose faite le 28 novembre 1983 avec la sortie de "Le Péril Jaune", qui comprend notamment les titres "Kao Bang" et "Miss Paramount". Autant dire que le ton est clair, cet album étant largement inspiré par l'univers du cinéma et de l'Asie. Sur la pochette figure d'ailleurs une geisha très stylisée, marquant clairement certaines influences qui font le succès d'Indochine. Cette influence asiatique va néanmoins laisser la place à quelque chose de nouveau pour le troisième album. C'est ainsi qu'en 1985, Indochine délaisse l'Asie, le cinéma et l'univers de la BD, également très présent à leurs débuts, pour un album sobrement intitulé "3". Cela ne l'empêche pas de rencontrer un très grand succès avec plus de 350 000 exemplaires vendus. Des titres tels que "Trois nuits par semaine", "3e sexe" et "Canary Bay" ont largement contribué à la consécration du groupe.

"Paradize" : un retour aux sources et au sommet

Si les années 1980 ont été fastes pour Indochine, la décennie 1990 fut plus compliquée. En 1994, Dominique Nicolas quitte le groupe tandis que Stéphane Sirkis décède en 1999. C'est à cette époque où Indochine ne fait plus vraiment recette qu'Olivier Gérard, dit oLi dE SaT, rejoint la formation. Après des années quelque peu dans l'ombre, la résurrection ne va être que plus spectaculaire. Elle intervient en 2002 avec la sortie de l'album "Paradize". Hasard ou coïncidence, celui-ci renoue avec certaines influences asiatiques qui avaient fait le succès d'Indochine à ses débuts. Le groupe a aussi eu l'intelligence de s'entourer de collaborateurs externes dont notamment Jean-Louis Murat, Gérard Manset et Mickaël Furnon du groupe Mickey 3D. C'est d'ailleurs ce dernier qui a écrit et composé ce qui est peut-être le plus grand tube d'Indochine, "J'ai demandé à la lune". De quoi relancer totalement un groupe qui s'apprête à retrouver la scène en 2022 pour une nouvelle série de concerts mythiques.