Une enfance entre bonne éducation et rébellion
Fils d’un sous-préfet, Jean-Louis Aubert déménage deux fois au cours des 10 premières années de sa vie, au gré des affectations de son père. Né en 1955 dans l’Ain, il se retrouve dans l’Oise en 1959 puis à Paris en 1965. Enfant de bonne famille, il est inscrit par ses parents chez les scouts et les enfants de chœur mais ils leur préfèrent déjà les Beatles, dont l’album "A Hard Day’s Night" (1964) fait partie des œuvres musicales qui l'aideront à trouver sa vocation. La prestation scénique du groupe The Woo au Théâtre des Champs-Élysées en sera une autre. Ce concert, auquel il assiste en janvier 1970 avec son ami d’enfance Olivier Caudron, (mettre lien futur article amitié Olivier Caudron) donnera envie aux deux néo-guitaristes de monter un premier groupe nommé Masturbation. Autre signe de rébellion contre l’autorité parentale, Jean-Louis Aubert s’investit davantage dans la musique que dans ses études. Il obtient tout de même son baccalauréat en 1974 au lycée Carnot de Paris où il rencontre Louis Bertignac qui le fait alors rentrer dans son groupe Korange aux côtés notamment de Lionel Lumbroso.
Un road-trip aux États-Unis et la rencontre avec Richard Kolinka
Dès son bac obtenu, Jean-Louis Aubert part avec Olivier Caudron pendant 5 mois aux États-Unis, un road-trip pendant lequel il retrouvera Louis Bertignac et Lionel Lumbroso à New York. À son retour à Paris, Jean-Louis Aubert s’inscrit à l’université de Musicologie de Vincennes dont il suivra finalement peu les cours. Il rencontre en 1975, grâce à Louis Bertignac, la chanteuse Valérie Lagrange. Les trois vivent ensemble en colocation et un trio musical nommé Cool Rock se forme entre Valérie Lagrange, son compagnon américain Ian Jelfs et son amant Jean-Louis Aubert. La même année, il rencontre, encore une fois par l’intermédiaire de Louis Bertignac, le batteur Richard Kolinka. Ce dernier l’invite à jouer dans son groupe Sémolina (avec qui il sortira un 45 tours au succès confidentiel), avant que les deux hommes lancent ensemble Compartiment Tueur, énième formation musicale éphémère.
Un dernier essai avant Téléphone
Jean-Louis Aubert continue ensuite de tester des projets musicaux influencés par la vague punk de l’époque. Il tente en 1976 une nouvelle aventure avec Olivier Caudron et Richard Kolinka, aux côtés desquels continuent de graviter Louis Bertignac, sa fiancée la bassiste Corine Marienneau, et Lionel Lumbroso. Alors qu’il semble difficile pour Jean-Louis Aubert et Olivier Caudron de cohabiter musicalement, le projet prend fin avant la tenue d’un concert prévu le 12 novembre 1976 au Centre américain de Paris. Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka, qui ont alors besoin d’un autre guitariste pour préparer cette scène, demandent à Louis Bertignac de remplacer Olivier Caudron. Il accepte mais vient avec Corine Marienneau. Olivier Caudron fait la première partie du concert seul, et les quatre autres s’offrent un tout premier succès devant 600 personnes en jouant notamment des chansons de Jean-Louis Aubert comme "Hygiaphone" et des reprises des Rolling Stones. C’est le début de Téléphone…