John Helliwell : qui est le charismatique multi-instrumentiste de Supertramp ?

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Membre historique du groupe depuis quasiment ses débuts, John Helliwell n'est pas le plus connu des musiciens de Supertramp, mais il en fut l'un des piliers les plus cruciaux.

Une rencontre fortuite et heureuse

John Helliwell voit le jour le 15 février 1945 à Todmorden, une petite ville du nord de l'Angleterre. Il débute comme saxophoniste au sein de The Alan Bown Set, un groupe de jazz, soul et R&B moins connu pour ses disques en eux-mêmes que pour les grands noms de la musique qui y ont débuté. Aux côtés entre autres de Robert Palmer (l'interprète du culte "Johnny and Mary") ou encore Mel Collins (saxophoniste de King Crimson), Helliwell fait la connaissance d'un jeune bassiste écossais du nom de Dougie Thomson. Les deux hommes se lient d'amitié et lorsque ce dernier décide de rejoindre Supertramp en 1973, Helliwell le suit alors que le groupe s'apprête à enregistrer "Crime of the Century", leur troisième album et celui qui va les révéler au grand public. John Helliwell ne quittera plus jamais le groupe par la suite, reprenant du service à chacune de ses reformations.

Le maître de cérémonie de Supertramp

Il faut dire qu'Helliwell est une pièce maîtresse de la musique de Supertramp. Au sein du groupe, il endosse de multiples casquettes grâce à sa maîtrise d'une grande variété d'instruments à vent. Au fil des années, il aura ainsi joué entre autres du saxophone, de la flûte, du hautbois, de la clarinette et même du mélodica, un piano à anche. Mais au-delà de sa polyvalence et de son talent musical incontestable, John Helliwell était aussi le principal showman et garant de la cohésion de Supertramp. D'un caractère jovial et festif, il était celui qui apportait vie et cohérence aux concerts du groupe, dans la peau du maître de cérémonie. Prenant l'habitude de plaisanter sur scène et de dialoguer avec le public, ce véritable entertainer a marqué de son empreinte les tournées les plus marquantes de Supertramp comme le "Breakfast Tour", tournée mondiale triomphale qui a accompagné le carton planétaire de "Breakfast in America".

Des collaborations de prestige

Supertramp a toujours fait partie de la vie de John Helliwell, y compris pendant ses périodes de hiatus. À côté du groupe, il a notamment le Super Big Tramp Band, un groupe de jazz spécialisé dans les reprises instrumentales à la trompette, au trombone et au saxophone des classiques de… Supertramp, évidemment. Son talent n'est d'ailleurs pas passé inaperçu auprès de ses pairs, lui valant quelques jolies collaborations au cours de sa carrière. En 1987, il est par exemple invité par les Pink Floyd sur l'enregistrement de l'album "A Momentary Lapse of Reason" pour y poser son saxophone. Un renvoi d'ascenseur de la part des Floyd, après que David Gilmour ait collaboré avec Supertramp sur l'album "Brother Where You Bound". Pour l'anecdote, son nom est bel et bien crédité sur la pochette de l'album, mais avec une faute d'orthographe, sous le nom de "John Halliwell" ! Plus proche de nous, Helliwell s'est même frotté à la chanson française, et pas avec n'importe qui. On peut en effet l'entendre, toujours au saxophone, sur l'album "Positif" de Jean-Jacques Goldman, notamment sur le morceau "Petite fille".