Le féminisme de "Girls just want to have fun" de Cyndi Lauper

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Dès sa sortie en 1983, "Girls just want to have fun" est devenue l’hymne de toute une génération de femmes. Un hymne pop, fun et léger, avec un caractère bien plus féministe qu’il n’y paraît.

Des paroles modifiées pour un point de vue plus féminin

Chanson emblématique des années 1980, "Girls just want to have fun" a propulsé la jeune Cyndi Lauper parmi les plus grandes stars de la décennie. Premier single de son album "She’s so unusual", cette chanson emblématique a été composée par Robert Hazard en 1979, d’un point de vue donc uniquement masculin. Lorsque Cyndi Lauper prend connaissance des paroles de cette chanson, elle refuse d’abord de chanter ce titre aux accents misogynes. Elle finit alors par obtenir de son auteur le droit de modifier certaines paroles. Ces quelques changements inversent alors totalement le sens de la chanson, qui, malgré ses quelques phrases, devient un véritable hymne féministe.

Un clip encore plus revendicatif

Le clip de "Girls just want to have fun" a lui aussi son importance. Réalisée avec un budget d’à peine 1 500 dollars, la vidéo prend des airs de soap opera, dont Cyndi Lauper, en conflit avec ses parents, incarne le personnage principal. Ce clip, dirigé par la chanteuse elle-même, est encore plus revendicateur que les paroles. On y voit notamment Cyndi Lauper faire une clé de bras à son père, sorte de figure emblématique de la société patriarcale et de la domination masculine. De même, la vidéo montre un groupe de jeunes femmes libres, qui s’amusent et dansent dans des rues uniquement peuplées d’hommes, qui les regardent à distance avant de rejoindre leur marche.