Fusion de plusieurs influences musicales, le Funk a émergé au milieu des années 1960 aux Etats-Unis et s’est très vite imposé comme un laboratoire de sons percutants qui contribuera, quelques années plus tard, au développement du disco, puis du rap. Ce courant musical, issu de la culture afro-américaine, puise ses racines dans le jazz et notamment le courant hard bop, mais également le rythm & blues et la soul.
Papa’s Got a Brand New Bag – James Brown 1965 – Label : King
Son aspect contestataire s’illustre notamment dans le titre Papa’s Got a Brand New Bag de l’un des pères du funk, James Brown, qui popularise ce courant musical en atteignant le Top 10 du Billboard Hot 100 américain à sa sortie en 1965. Musicalement, il intègre avec le saxophoniste Maceo Parker quelques fondements du genre, notamment à travers son concept "The One". Ce dernier consiste à marquer le premier temps de chaque mesure à l'aide par exemple de cuivres, appuyant ainsi une rythmique prédominante soulignée par l’utilisation de cocottes à la guitare électrique.
"Everyday People", Sly and the Family Stone – 1968 - Sly Stone - Epic
Le succès de ce morceau assoit le funk comme style musical puissant et novateur. Dans sa lancée, James Brown enfonce le clou en 1970 avec la sortie du mythique Sex machine et voit s’engouffrer dans la brèche de ce nouveau courant des groupes comme Archie Bell and The Drells ou Sly and the Family Stone.
"Get Up (I Feel Like Being a) Sex Machine", James Brown - 1970 - James Brown, Bobby Byrd, Ron Lenhoff - King Records
Au cours de cette décennie, le Funk élargit encore un peu plus son audience en servant notamment de bande son au courant cinématographie afro-américain Blaxploitation. Il explose enfin à l’orée des années 80 avec les formations de Lionel Richie, Commodores, et Nile Rodgers, Chic, mais aussi Prince.
"Superfly", Curtis Mayfield - 1972 - Label : Curtom
"Jungle Boogie", Kool & The Gang - 1973 - Label : Mercury
"You sexy thing", Hot Chocolate – 1975 - Errol Brown, Tony Wilson - RAK Records
Le Funk se diversifie ainsi à travers l’émergence de la branche jazz-funk rappelant le courant pionnier du Hard bop, dont l’une des contributions majeures est le morceau du guitariste George Benson Give Me the Night.
"Give me the Night", George Benson - 1980 - Rod Temperton - Warner Bros. Records
Mais également du mouvement P-Funk, qui emprunte notamment la saturation au rock et consacre des artistes comme l’excentrique George Clinton et le bassiste Bootsy Collins.
"Give Up the Funk (Tear the Roof Off the Sucker)", Parliament - 1976 - Jerome Brailey, George Clinton, Bootsy Collins – Label : Casablanca
"More Bounce to the Ounce" , Zapp - 1979 - Roger Troutman - Warner Bros.
L’arrivée du disco-funk, autre ramification du funk deuxième génération, est un véritable raz-de-marée de tubes calibrés pour les dancefloor, dont certains des dignes représentants se nomment : Michael Jackson avec l’album Off the Wall (1979), Chic, Kool and the Gang et Earth, Wind and Fire.
"Don’t Stop ‘Til You Get Enough", Michael Jackson - 1979 - Michael jackson - Epic Records
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"Good Times", Chic - 1979 - Bernard Edwards, Nile Rodgers - Atlantic Records
"Last night a DJ saved my life", Indeep - 1982 - Michael Cleveland - Sound of New York Becket Records