Le saviez-vous ? La chanson "Rockollection" recèle de nombreuses anecdotes

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Laurent Voulzy à la composition et Alain Souchon à l’écriture. Les deux comparses signent en 1977 avec « Rockollection » un hymne à la jeunesse et à la musique des années 60. Voyage au centre d’un titre d’anthologie !

«  Et les radios chantaient un truc qui me colle encore au cœur et au corps »… 

Et pour cause, plus de quarante ans après sa création, « Rockollection » n'a rien perdu de son originalité, une subtile alliance du récit autobiographique et de la mémoire musicale de anglo-saxonne des années 60.
Sorti en 1977 et vendu à plus de 4 millions d'exemplaires en Europe, les onze minutes et quarante-cinq secondes de « Rockollection » recèlent de nombreuses anecdotes…. Le saviez-vous ?

Chanson à tiroirs

Pile ou face ou presque… C'est de manière totalement aléatoire que Laurent Voulzy choisit les extraits repris dans « Rockollection » (sortie en mars 1977). Un choix qui est encore revu et corrigé le jour même de l'enregistrement.

Dans la version initiale, dont seule la Face A du morceau est généralement diffusée en radio compte tenu de sa longueur (11 minutes 45), figurent : « The loco-motion » de Little Eva , « A hard day's night » de The Beatles , « I get around » de The Beach boys, « Gloria » de Them, « (I can't get no) Satifaction » de The Rolling Stones , « Mr. Tambourine man » de Bob Dylan , « Massachussets » de The Bee Gees , « Mellow yellow » de Donovan et « California dreamin' » de The Mamas & The Papas.
   
La mélodie, elle, est bien plus laborieuse à composer ; plus de deux ans.  Elle est empruntée à « Thriller », une chanson composée par Laurent Voulzy pour Anne Calvaire. L'interprète américaine n'enregistre finalement pas le morceau. La mélodie de « Thriller » devient donc celle de « Rockollection ».

Le tour du monde (de « Rockollection ») en 45 jours
 

Le perfectionnisme et la lenteur qui caractérisent l'œuvre de Laurent Voulzy naît probablement avec « Rockollection ». Habitué à des compositions qui ne lui prennent guère plus de 48 heures, Laurent Voulzy met un mois et demi pour réaliser « Rockollection ».

Le chanteur profite en effet des « largesses » de son éditeur qui après une semaine passée en studio lui indique que les séances studio ne sont plus facturées.

L'artiste en profite pour rejouer chacun des extraits repris dans « Rockollection » et invite même des lycéens du Val de Marne, issus du Perreux (Laurent Voulzy passe son adolescence dans le département à Nogent sur Marne) pour assurer le fond d'ambiance de « Rockollection ».


«  Maintenant j'ai une guitare et je voyage organisé (…) Et je vis aux Champs-Elysées »

Les trompettes de la renommée sonnent avec « Rockollection ». Le morceau signe en effet le véritable début du succès pour Laurent Voulzy et ce, par-delà les frontières.

En Europe, la chanson se vend à plus de 4 millions d'exemplaires. Le titre est propulsé en tête des classements en France évidemment, dès le 1er avril, mais également en Belgique, en Suisse, en Italie, en Allemagne ou encore à Québéc.

Laurent Voulzy enregistre même une version anglaise et espagnole diffusée en Scandinavie et en Amérique du Sud, notamment au Brésil où une édition nationale est proposée pour laquelle Laurent Voulzy remplace la reprise de « Gloria » (Them) par celle de « Guantanamera » (José Fernández Díaz).


Chanson et justice ne font pas bon ménage
 

Si Laurent Voulzy est déjà un chanteur confirmé, l'artiste s'avère être un novice sur le plan juridique… A chacun son métier !

Naïveté ou méconnaissance du droit… Le fait est que l'éditeur de Laurent Voulzy omet de demander les autorisations aux auteurs des reprises et de les créditer sur la pochette de « Rockollection ».
Seuls Laurent Voulzy et Alain Souchon sont mentionnés.

Les auteurs oubliés, qui voient les ventes de « Rockollection » au Panthéon, ne tardent pas à se manifester. Le tandem artistique et la maison de disques font l'objet d'une dizaine de citations dont l'essentiel se termine au tribunal.
Il faut deux ans, durant lesquels les droits d'auteurs sont bloqués, et un accord à l'amiable pour que l'affaire se règle. Et ce, après que l'avocat a plaidé la bonne foi.

De « Rockollection » à « Recollection 008 »
 

En 2008, pour marquer les 30 ans de « Rockollection », Laurent Voulzy propose « Recollection 008 ».
Ce nom, qui signifie en anglais « se remémorer », est initialement celui déjà retenu pour la version de 1977.  
Avec « Recollection 008 », Laurent Voulzy, toujours en duo avec Alain Souchon, intègre une toute nouvelle chanson, « Jelly Bean », dans laquelle il évoque son enfance.

Suit « Rockollection » enrichit de nouveaux extraits : « Da Doo Ron Ron » de The Crystals , « I Want to hold your hand », « Ticket to Ride », “Penny Lane ” et “ Eleanor Rigby » de The Beatles, « No milk today » d' Herman's Hermits , « With a girl like you » de  The Troggs, « Oh, pretty woman » de Roy Orbison , « Paint it, black », Ruby Tuesday “ et Jumpin' Jack Flash » de The Rolling Stones, « Turn! turn! turn! » de The Byrds , “ L'Amour avec toi » de Michel Polnareff (unique titre en français), “ How deep is your love », “Night fever”, “More than a woman”,” Night fever », “Good vibrations “ et “More than a woman » de The Bee Gees, “Substitute » de The Who ainsi que “ Sunny Afternoon » de The Kinks .

Le juke box ne s'arrête pas là. Puisque qu'en dernier lieu s'y ajoute un extrait de « Video Killed the Radio Star » de The Buggles .