Michel Polnareff : ses débuts
Michel Polnareff est un enfant de la balle. Son enfance au sein d’une famille d’artistes lui a permis de côtoyer de grands artistes de l’époque. Son père est compositeur, notamment pour Édith Piaf, et sa mère est danseuse. Il découvre la musique à l’âge de 4 ans avec des cours de piano. Il suit une formation au Conservatoire, le souhait de ses parents étant qu’il devienne un musicien classique. Mais ce n’est pas du goût de leur progéniture qui aspire à une tout autre carrière. Sa famille lui inflige une forte pression. Pourtant brillant, il peine à obtenir son baccalauréat. Dès qu’il en a la possibilité, il quitte le nid familial pour faire sa vie. Ne trouvant pas de métier qui lui convienne, il se marginalise notamment en devenant beatnik. Dans la rue, il gratte sur sa guitare pour gagner quelques sous. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il est repéré. Il gagne un concours de rock dont le premier prix n’est rien de moins qu’un contrat avec le label Barclay. Il le décline. Il rencontre alors Lucien Morisse, directeur général d’Europe 1 et son futur manager.
Michel Polnareff : les premiers succès
Le premier succès de Michel Polnareff est une composition de son cru, "La poupée qui fait non", sortie dans les bacs en mai 1966. Avec son look déjanté, l’artiste s’impose sur la scène musicale. Son style et ses textes sont évidemment pointés du doigt par la presse française de l’époque. Il choque et devient un symbole de la libération sexuelle. Michel Polnareff peaufine son apparence, adopte sa coiffure – devenue légendaire – cheveux bouclés et longs. Et il y ajoute la touche finale, de grosses lunettes blanches et noires. Depuis 50 ans, son look n’a pas changé d’un iota. À l’instar de David Bowie, il est qualifié d’androgyne, ce qui n’est pas très bien vu dans les années 70. Il est d’ailleurs victime d’une agression lors d’un concert. Ce triste événement l’entraîne dans une phase dépressive, d’autant qu’il vit en parallèle le deuil de son manager et la séparation d’une des femmes de sa vie.
Michel Polnareff : la persévérance
Malgré les embûches, l’artiste ne se décourage pas et vit une période prolifique au niveau artistique. Il sort de manière quasi consécutive les albums : "Polnareff's", "Michel Polnareff", "Fame à la mode" et "Coucou me revoilou". Il enchaîne les concerts et donne notamment celui qui a fait scandale "Polnarévolution" à l'Olympia. Il est condamné pour l’affiche de ce concert dans laquelle il dévoile ses fesses. Mais cela ne l’arrête pas, il décide de s’exiler vers les États-Unis, pays jugé beaucoup plus accueillant pour les artistes excentriques. Il fait des tournées internationales et des BO de films comme "Ça n'arrive qu'aux autres" ou "La Folie des grandeurs". Sa vie américaine lui apporte satisfaction et liberté. Ce passage l’aide à se remettre sur pied.