Les chanteurs se politisent.
Politiquement incorrect, Serge Gainsbourg, interdit par les paras et lâché par ses musiciens, a déjà suscité la polémique en chantant la " Marseillaise " à cappella, le poing levé devant les bérets rouges.
Gérard Lenorman interprète " Si j'étais président " en pleine période préélectorale.
Julien Clerc risque un plaidoyer contre la peine de mort avec " L'assassin assassiné " (texte de Jean-Loup Dabadie).
Daniel Balavoine, porte parole de le la jeunesse qui se désespère, apostrophe François Mitterrand dans le journal télévisé d'Antenne 2, le 9 mars 1981.
Quatre ans plus tard son titre " Petite Angèle " rassemble derrière lui toute une partie de la jeunesse.
Dès lors, les institutions sont définitivement remises en question.
Pour preuve, le 18 septembre 1981, les députés adoptent le projet de loi de Robert Badinter abolissant la peine de mort après 200 ans de débats passionnés.
Le 9 novembre de la même année, l'assemblée nationale promulgue la loi sur les radios libres, sous l'impulsion de François Mitterrand au pouvoir depuis le 10 mai 1981.
... et s'engagent
Les années " fric " n'en sont pas moins celles de l'engagement humanitaire. Le côté strass et paillettes a déjà été évincé par Trust avec " Antisocial ", Téléphone avec " Argent trop cher " ou encore " Cendrillon " et Hubert-Félix Thiéfaine avec " La fille du coupeur de joint ".
Renaud, sensibilisé par la famine qui sévit en Afrique, écrit " Chanson pour l'Ethiopie " en 1985.
A l'instar de " We are the world " qui réunit les plus grandes voix américaines un an plus tôt, 36 artistes se mobilisent dont Jean-Jacques Gold man , Francis Cabrel, France Gall, Michel Berger ou encore Daniel Balavoine, autant de noms qui deviendront des piliers des marathons caritatifs.
En 1985, Jean-Jacques Goldman relaie l'idée de Coluche, qui a crée les Restos du coeur pour aider les plus démunis durant l'hiver. Il compose la chanson des restos, interprétée par Eddy Mitchell (qui s'est distingué durant la décennie avec des titres nostalgiques comme " Couleur menthe à l'eau " et " Le cimetière des éléphants "), Johnny Hallyday (qui retrouvera d'ailleurs Jean Jacques Goldman qui lui écrira notamment " Je t'attends "), Michel Sardou (dont les albums " Les lacs du Connemara " en 1981 et " Chanteur de jazz " en 1985 connaissent un vif succès),Véronique Sanson (qui fera scandale en 1988 auprès des extrémistes musulmans avec son titre " Allah " extrait de son album " Moi le venin ") ou encore Yves Montand.
Touché par le tremblement de terre en Arménie, Charles Aznavour, ils d'immigrés arméniens, initie en 1989 " Pour toi Arménie " qui rassemble notamment Renaud, Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Michel Sardou, Gilbert Bécaud, Nana Mouskouri et Nicoletta.
Les premiers produits de la FM
La légèreté de l'être est également largement présente dans la variété française. Profitant de la naissance des radios libres, dès 1981 sous l'impulsion de François Mitterrand, chanteurs et groupes connaissent le succès, parfois pour les moins inattendus.
Thierry Pastor est pris d'un " Coup de folie ", Jean-Luc Lahaye présente au public la " Femme que j'aime " et les néo-yéyés, les Forbans " Chantent, chantent, chantent " encore.
L'image de la femme émancipée prend tout son sens avec Cookie Dingler et sa " Femme libérée " tandis que Gold, un groupe qui vaut de l'or pour les producteurs, se rapproche " Plus près des étoiles " et occupe le haut du classement du Top 50.
Le pas si Innocent(s) que ça, " Jodie " mélange la pop et le rock alors que " Viens boire un petit coup " de Licence IV se consomme sans modération.
Les influences latines des Gipsy King font leurs premiers aficionados et le Début de soirée augure de " Nuits de folie ".
Rose Laurens lance une invitation au voyage avec " Africa ", Herbert Léonard, lui, revient, rien que "Pour le plaisir " et fait découvrir au public Indochine et son côté "Aventurier ".
Philippe Lavil fait de la musique avec les moyens du bord " [Il] tape sur des bambous " tout en chantant " Kolé seré " avec Jocelyne Béroard du groupe Kassav.
Les étoiles s'éteignent
La décennie voit aussi la disparition de chanteurs emblématiques.
John Lennon, farouche opposant à la violence, est assassiné en plein coeur de New-York par Mark David Chapman, le 8 décembre 1980.
L'espoir de revoir les Beatles reformés s'envole.
Le reggae est également en deuil avec la disparition de Bob Marley le 11 mai 1981.
Les accords de guitare se taisent, Georges Brassens, un provocateur avant l'heure, casse sa pipe le 29 octobre 1981.
Daniel Balavoine, qui se trouve au Mali pour y installer des pompes à eau, meurt dans un accident d'hélicoptère le 14 janvier 1986 alors que " L'Aziza ", qui témoigne de sa lutte contre la discrimination, est un succès.
Dalida, elle, décide de tirer sa révérence le 3 mai 1987 ; des décennies plus tard son image reste imprimer dans le temps et dans l'histoire de la chanson.
Politiquement incorrect, Serge Gainsbourg, interdit par les paras et lâché par ses musiciens, a déjà suscité la polémique en chantant la " Marseillaise " à cappella, le poing levé devant les bérets rouges.
Gérard Lenorman interprète " Si j'étais président " en pleine période préélectorale.
Julien Clerc risque un plaidoyer contre la peine de mort avec " L'assassin assassiné " (texte de Jean-Loup Dabadie).
Daniel Balavoine, porte parole de le la jeunesse qui se désespère, apostrophe François Mitterrand dans le journal télévisé d'Antenne 2, le 9 mars 1981.
Quatre ans plus tard son titre " Petite Angèle " rassemble derrière lui toute une partie de la jeunesse.
Dès lors, les institutions sont définitivement remises en question.
Pour preuve, le 18 septembre 1981, les députés adoptent le projet de loi de Robert Badinter abolissant la peine de mort après 200 ans de débats passionnés.
Le 9 novembre de la même année, l'assemblée nationale promulgue la loi sur les radios libres, sous l'impulsion de François Mitterrand au pouvoir depuis le 10 mai 1981.
... et s'engagent
Les années " fric " n'en sont pas moins celles de l'engagement humanitaire. Le côté strass et paillettes a déjà été évincé par Trust avec " Antisocial ", Téléphone avec " Argent trop cher " ou encore " Cendrillon " et Hubert-Félix Thiéfaine avec " La fille du coupeur de joint ".
Renaud, sensibilisé par la famine qui sévit en Afrique, écrit " Chanson pour l'Ethiopie " en 1985.
A l'instar de " We are the world " qui réunit les plus grandes voix américaines un an plus tôt, 36 artistes se mobilisent dont Jean-Jacques Gold man , Francis Cabrel, France Gall, Michel Berger ou encore Daniel Balavoine, autant de noms qui deviendront des piliers des marathons caritatifs.
En 1985, Jean-Jacques Goldman relaie l'idée de Coluche, qui a crée les Restos du coeur pour aider les plus démunis durant l'hiver. Il compose la chanson des restos, interprétée par Eddy Mitchell (qui s'est distingué durant la décennie avec des titres nostalgiques comme " Couleur menthe à l'eau " et " Le cimetière des éléphants "), Johnny Hallyday (qui retrouvera d'ailleurs Jean Jacques Goldman qui lui écrira notamment " Je t'attends "), Michel Sardou (dont les albums " Les lacs du Connemara " en 1981 et " Chanteur de jazz " en 1985 connaissent un vif succès),Véronique Sanson (qui fera scandale en 1988 auprès des extrémistes musulmans avec son titre " Allah " extrait de son album " Moi le venin ") ou encore Yves Montand.
Touché par le tremblement de terre en Arménie, Charles Aznavour, ils d'immigrés arméniens, initie en 1989 " Pour toi Arménie " qui rassemble notamment Renaud, Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Michel Sardou, Gilbert Bécaud, Nana Mouskouri et Nicoletta.
Les premiers produits de la FM
La légèreté de l'être est également largement présente dans la variété française. Profitant de la naissance des radios libres, dès 1981 sous l'impulsion de François Mitterrand, chanteurs et groupes connaissent le succès, parfois pour les moins inattendus.
Thierry Pastor est pris d'un " Coup de folie ", Jean-Luc Lahaye présente au public la " Femme que j'aime " et les néo-yéyés, les Forbans " Chantent, chantent, chantent " encore.
L'image de la femme émancipée prend tout son sens avec Cookie Dingler et sa " Femme libérée " tandis que Gold, un groupe qui vaut de l'or pour les producteurs, se rapproche " Plus près des étoiles " et occupe le haut du classement du Top 50.
Le pas si Innocent(s) que ça, " Jodie " mélange la pop et le rock alors que " Viens boire un petit coup " de Licence IV se consomme sans modération.
Les influences latines des Gipsy King font leurs premiers aficionados et le Début de soirée augure de " Nuits de folie ".
Rose Laurens lance une invitation au voyage avec " Africa ", Herbert Léonard, lui, revient, rien que "Pour le plaisir " et fait découvrir au public Indochine et son côté "Aventurier ".
Philippe Lavil fait de la musique avec les moyens du bord " [Il] tape sur des bambous " tout en chantant " Kolé seré " avec Jocelyne Béroard du groupe Kassav.
Les étoiles s'éteignent
La décennie voit aussi la disparition de chanteurs emblématiques.
John Lennon, farouche opposant à la violence, est assassiné en plein coeur de New-York par Mark David Chapman, le 8 décembre 1980.
L'espoir de revoir les Beatles reformés s'envole.
Le reggae est également en deuil avec la disparition de Bob Marley le 11 mai 1981.
Les accords de guitare se taisent, Georges Brassens, un provocateur avant l'heure, casse sa pipe le 29 octobre 1981.
Daniel Balavoine, qui se trouve au Mali pour y installer des pompes à eau, meurt dans un accident d'hélicoptère le 14 janvier 1986 alors que " L'Aziza ", qui témoigne de sa lutte contre la discrimination, est un succès.
Dalida, elle, décide de tirer sa révérence le 3 mai 1987 ; des décennies plus tard son image reste imprimer dans le temps et dans l'histoire de la chanson.