Murray Head et la France : une longue histoire d'amour

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Depuis ses plus jeunes années, Murray Head a développé une relation particulière avec le public français. Retour sur une longue histoire d’amour entre le chanteur anglais et notre pays.

Les débuts précoces d’un artiste aux multiples talents

Murray Head est né le 5 mars 1946 à Londres. Passionné par la musique dès son plus jeune âge, il signe son premier contrat avec EMI alors qu’il n’est encore qu’un adolescent. Très rapidement, il s’impose des deux côtés de la Manche comme un jeune artiste prometteur. En 1966, il apparaît à l’écran pour la première fois dans le film "The Family Way" dont la musique est écrite par Paul McCartney. L’année suivante, c’est en France qu’il tourne, le temps de deux épisodes de la série "Saint Ives", puis aux côtés de Brigitte Bardot et Jean Rochefort dans "À cœur joie". L'aube des années 70 scelle le début de la relation privilégiée entre Murray Head et la France. En effet, il est choisi par Edouard Molinaro pour interpréter le rôle de Tony Langlais dans le film "La mandarine", avec Annie Girardot et Philippe Noiret.

Murray Head, une carrière sur tous les fronts

Si c’est grâce au cinéma que la carrière de Murray Head fut lancée, c’est la musique qui lui a permis d’accéder au rang de star internationale. Si son premier album "Nigel Lived", sorti en 1972, ne connaît qu’un succès mitigé, son deuxième disque "Say It Ain’t So" est un énorme succès, spécialement en France, où il se place parmi les meilleures ventes de disques de l’année 1975. En 1982, Murray Head est dévasté par le suicide de son ami, le comédien Patrick Dewaere. Il lui dédie une chanson, "Shades of the Prison House", sur son album "Shade". En 1984, il joue dans la comédie musicale "Chess". La chanson "One Night in Bangkok" qui en est extraite le propulse en tête des charts en France et aux États-Unis. Pendant la même période, Murray Head renoue avec le cinéma, et tourne dans le film "Sur la route de Nairobi". Parallèlement à ses activités de chanteur et de comédien, il signe également les bandes originales de films à succès de l’époque : "À gauche en sortant de l’ascenseur", avec Pierre Richard, ou encore "Pour cent briques, t’as plus rien…".

Sa relation avec le public français

Durant les années 90, Murray Head, passionné par la France et son histoire, effectue de nombreuses recherches sur l’histoire d’amour entre George Sand et Alfred de Musset. Des fruits de ce travail naît une collaboration avec Diane Kurys et François-Olivier Rousseau qui conduit à l’écriture du film "Les enfants du siècle". En 2002, aux côtés de Luc Plamondon, le créateur de Starmania, et Romano Musumarra, il participe à la création de la comédie musicale "Cindy" qui revisite l’histoire de Cendrillon. Avec la chanteuse Lââm en tête d’affiche, le disque extrait du spectacle est certifié disque d’or, avec plus de 100 000 exemplaires vendus. En 2011, Murray Head publie "En passant", son autobiographie dans laquelle il revient sur son parcours hors du commun et sur sa relation avec la France, son pays d’adoption.