Murray Head : une vie rythmée par le cinéma

Le

Brillant dès son plus jeune âge, Murray Head a débuté sa carrière sur les chapeaux de roues. Sur scène comme sur les plateaux de cinéma, rien ne l’arrête. Retour sur sa carrière cinématographique.

Murray Head : un enfant de la balle

Une mère comédienne, un père réalisateur de documentaire et un frère acteur, Murray Head a toutes les prédispositions pour se lancer dans le cinéma. Pour l’anecdote, son frère n’est nul autre que Anthony Stewart Head, un acteur devenu célèbre grâce à la série à succès "Buffy contre les vampires", mais aussi les films "Sweeney Todd" et "L'Amant de Lady Chatterley". C’est donc tout naturellement que Murray Head accepte son premier rôle à l’âge de 23 ans. Il joue alors Judas Iscariote dans l’opéra rock "Jesus Christ Superstar". Ce sont les premiers pas d’une longue carrière dans le cinéma. Talentueux pour le chant, il contribue en 1966 à la bande originale du film "The Family Way", en interprétant le titre "Someday soon". Énergique et talentueux, il ne se contente pas d’une apparition cinématographique. Murray Head devient acteur dans la série "St Ives", notamment dans deux épisodes. Puis, il fait ses premières apparitions sur la scène cinématographique française aux côtés de deux grosses pointures des années 60, Jean Rochefort et Brigitte Bardot. Bien entouré, il interprète le rôle de l’assistant de Dickinson dans le long métrage "À cœur joie".

Murray Head : son amitié avec Patrick Dewaere

Issu de la même génération que le jeune premier français, Patrick Dewaere, il se lie d’amitié avec ce dernier. Les deux amis partagent une passion pour le cinéma. Murray Head apprend beaucoup aux côtés de son ami. Ce dernier était une révélation du cinéma français, probablement un des acteurs les plus brillants. Malheureusement, Patrick Dewaere s’enlève la vie à l’apogée de son succès, alors qu’il n’a que 35 ans. Le chanteur Murray Head en est très affecté. Il lance alors un nouvel album nommé "Shade". À cette occasion, il dédie une chanson à son ami de toujours "Shades of the prison house". En 1992, ce titre deviendra la B.O. du film documentaire posthume consacré à Dewaere, réalisé par Marc Esposito.

Les années 80 de Murray Head

Pour le jeune chanteur, les années 80 sont tout aussi fructueuses que les années 70, où son talent devient indiscutable avec l'album "Say It Ain’t So". Il se lance dans la comédie musicale avec "Chess". Il y interprète notamment un de ses titres, "One Night in Bangkok". Le succès de la chanson dépasse celui du music-hall. L’adage dit qu’on ne peut espérer avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière. Ceci ne s’applique pas à Murray Head, puisqu’en plus de décrocher un rôle dans "Sur la route de Nairobi" et "Un été d'orages", il est aussi engagé pour composer les bandes originales des deux films. Le chanteur a le vent en poupe, et tout ce qu’il touche se transforme en or.

De succès en succès

Murray Head a la recette de la réussite. Son parcours se déroule sans accrocs. Dans les années 90, il continue d’alterner les métiers d’acteur et de chanteur. Ou mieux encore, il porte les deux chapeaux. Anglophone et francophone, il peut chanter aussi bien en français qu’en anglais. Le Québec et Luc Plamondon – le producteur de Starmania – lui ouvrent grand les portes. Il lance notamment le titre "Une Femme, un Homme". Ce n’est que le début de sa collaboration avec le producteur québécois. Quelques années plus tard, il jouera dans le spectacle "Cindy", en référence au conte "Cendrillon". Cet album fait partie des plus connus du chanteur. Il a rencontré énormément de succès dans la francophonie. Il remporte même un disque d’or. Murray Head est aussi un amoureux de la littérature. Au nom de cette passion, il interprète "India Song", un titre composé à partir de textes de Marguerite Duras. Il s’aventure également sur un nouveau terrain, la scénarisation, avec l’écriture du script des "Enfants du siècle". Ce long métrage relate la vie amoureuse de George Sand et Alfred de Musset. Le résultat est prometteur. Par ailleurs, il côtoie les plus grands du cinéma. Il donne notamment la réplique à Fabrice Luchini dans "Beaumarchais, l'insolent".

Les années 2000

Dans les années 2000, Murray Head reprend le succès "Le Sud" de Nino Ferrer, et rencontre l’accueil escompté. Après toutes ces années, le chanteur ne se contente toujours pas de la scène musicale, malgré sa notoriété. Il continue d’être un artiste touche-à-tout. Au Royaume-Uni, il apparaît dans plusieurs séries anglaises, et est toujours reçu avec autant d'enthousiasme par le public. Son parcours est tout aussi fantastique qu'atypique. Tous ses admirateurs peuvent d’ailleurs en connaître les moindres détails grâce à son autobiographie "En passant", sortie en 2011. Pour ceux qui apprécient particulièrement Murray Head en tant que chanteur, vous pouvez vous repasser sa discographie jusqu’à son dernier album studio en date, "My Back Pages". Depuis, il a sorti une compilation, "Scrapbook". Et, nul doute qu’il n’a pas dit son dernier mot, et qu’il réserve encore de nombreuses surprises à ses admirateurs. Le chanteur britannique est loin d’avoir tiré sa révérence.