New York, source d'inspiration pour de nombreux artistes

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New York a toujours été une ville cosmopolite, vivante, métissée. De nombreux artistes du monde entier y ont trouvé l'inspiration. New York : vivier d'artistes depuis toujours.

New York, New York

La Grande Pomme, comme l'appelaient les musiciens de jazz des années 1950, a inspiré le grand réalisateur Martin Scorsese qui en a fait un film "New York, New York". On est en 1977, et Liza Minnelli en est la première interprète, alors qu'elle a été choisie pour incarner une chanteuse de cabaret. C'est the Voice, l'immense Frank Sinatra, qui est le premier à reprendre "New York, New York", sûrement l'une de ses plus grandes versions. La chanson aborde le thème des jeunes qui débarquent à New York, les yeux pleins d'étoiles, des rêves de gloire pleins le cœur. La ville inspire la gloire, les noms des artistes affichés en grandes lettres de néon. On imagine bien toutes les comédies musicales, les danseurs, les chanteurs, les acteurs qui tentent leur chance dans la ville qui ne dort jamais.

Empire State Of Mind

Cette collaboration entre Jay-Z et Alicia Keys est plus récente, datant de 2009, mais est également une belle déclaration d'amour à New York. Jay-Z est de Brooklyn, et Alicia Keys, de Harlem. Tous deux connaissent bien l'atmosphère de leur ville de naissance. Alicia Keys joue du piano, et les voix s'enchaînent, rendant hommage à des stars de la NBA de l'équipe new-yorkaise des Knicks et des Mets. La chanson clame encore que tout est possible à New York, que les rêves peuvent s'y faire, mais aussi s'y défaire. Le clip parcourt les rues les plus célèbres de la ville. L'État de New York est également appelé The Empire State, ce qui inspire le titre de la chanson, ainsi que deux autres singles, l'un de Billy Joel, "New York State of Mind", et l'autre de NAS : "N.Y. State of Mind".

Walk on The Wild Side

Le grand Lou Reed est l'une des figures emblématiques de New York. Il ne pouvait passer à côté de sa ville de naissance. "Walk on The Wild Side" figure sur son album "Transformer" sorti en 1972. La chanson aborde des thèmes moins joyeux, et, à l'époque, transgressifs. Lou Reed se plonge dans le New York mal famé, la pomme véreuse, avec ses oubliés de la rue. Lou Reed nous parle des transsexuels, des drogués, et contre toute attente, échappe à la censure. Ce titre, envoûtant avec ses notes jazzy, évoque les amis de Lou Reed, les mêmes qui fréquentent Andy Warhol et le Chelsea Hotel, des artistes hauts en couleur, libres, ne se pliant pas aux règles établies. C'est une chanson mélancolique qui sera reprise dans de nombreux films.

New York avec toi

Les Français aussi ont exploré la magie de New York, notamment Téléphone en 1985 sur l'album "Un autre monde". Jean-Louis Aubert est aux paroles, et les autres membres du groupe, Louis Bertignac, Corine Marienneau et Richard Kolinka, à la composition. Cette chanson est créée après leur tournée américaine "Téléphone Blitz in New York City" de 1983. Le groupe n'est pas loin de se séparer, mais il prépare alors un nouveau et dernier album. Si tout le monde connaît "New York avec toi", la chanson n'est pas un grand succès à l'époque, bien moins que "Un autre monde", premier single issu de cet album. Elle n'en reste pas pour moins un des grands standards du rock français. "New York avec toi" est l'une des chansons phares du film "Marche à l'ombre".

My City of Ruins

Bruce Springsteen est The Boss, un chanteur profond et intense, un vrai témoin de ce qui se passe aux États-Unis. Dans "My City of Ruins", à l'origine, Bruce Springsteen ne parle pas de New York. La chanson date de 2000, et fait référence à une ville du New Jersey très endettée, l'un des thèmes de prédilection de Bruce Springsteen. Mais, le 11 septembre 2001, les attentats de New York donnent un nouveau sens à "My City of Ruins". Il la chante 10 jours après les terribles événements, afin de collecter des fonds pour la reconstruction de New York. C'est une chanson qui parle de la fin d'une ville, de la tristesse de ses rues désertes, des églises qui sonnent des glas toujours plus nombreux. Elle est comme une résonance au choc et au désespoir qui règnent dans New York juste après le 11 septembre.

Welcome to New York

Les jeunes artistes sont également présents quand il s'agit de rendre hommage à New York. C'est ainsi que Taylor Swift, originaire de New York, lance "Welcome to New York" en 2014 qui est extraite de son album "1989". "Welcome to New York" est le premier single issu de l'album, et en ouvre sa promotion. C'est une chanson pop, qui correspond à l'univers de la chanteuse. Elle est accueillie de façon mitigée par les critiques qui lui reprochent d'être trop légère par rapport à d'autres classiques faisant référence à la ville. Pourtant, Taylor Swift aborde également dans cette chanson un thème plus sérieux qui lui tient à cœur : la communauté LGBT. Elle soutient ainsi une grande cause, tout en étant positive et joyeuse, dans le plus grand héritage des chansons pop de tous les temps.

Manhattan-Kaboul

En 2020, quelques mois après les attentats de New York, Renaud et Axelle Red sortent cet émouvant duo. Ils interprètent ensemble un dialogue entre un trader américain et une jeune fille afghane, chacun dans son monde, et pourtant touchés par la guerre qui fait rage entre les deux pays. "Manhattan-Kaboul" sort sur l'album "Boucan d'enfer" de Renaud. Cette chanson est très bien accueillie, mettant en parallèle deux mondes très éloignés, celui d'un trader issu de l'immigration à qui tout semble réussir, mais qui n'échappera pas aux attentats du World Trade Center, et celui de cette enfant qui vit au milieu des bombes, et finira par succomber à un tir américain.

Nougayork

Une chanson française à la sauce américaine ? Claude Nougaro l'a faite en 1987. La chanson est issue de l'album du même nom. C'est un immense succès de Nougaro, qui avait alors une carrière en déclin, et a reconquis avec elle son public. Cet album lui est inspiré par son installation à New York, après avoir été remercié par sa maison de disques. Claude Nougaro se replonge dans les bases de la musique, le jazz, et recommence à composer. Il trouve un nouveau souffle à New York. À sa sortie en 1987, l'album est magnifiquement accueilli, et décroche un disque de platine très rapidement. Il va rester 18 semaines consécutives au Top 50. Claude Nougaro entame une nouvelle phase de sa carrière sur cette bonne note new-yorkaise, qui est devenue un incontournable de la musique française.

Englishman in New York

C'est à Sting que nous devons ce grand classique. Il sort "Englishman in New York" en 1987 sur l'album "...Nothing Like The Sun". Si tout le monde connaît cette chanson, elle n'a pourtant pas battu de records de ventes, même en France où l'accueil a été plus chaleureux que dans le reste du monde. Contrairement à ce qu'une première lecture des paroles laisse supposer, "Englishman in New York" ne parle pas de Sting lui-même, mais de l'écrivain Quentin Crisp qui s'est exilé à New York. Le clip est en noir et blanc, montrant Sting déambuler dans les rues de New York, armé de son parapluie. On y voit des passants, les musiciens de Sting, et Quentin Crisp lui-même. C'est un clip réalisé par le grand David Fincher à qui l'on doit "Fight Club".

Angel of Harlem

Encore des Britanniques qui se penchent sur New York. C'est, cette fois, les mythiques Irlandais de U2 qui sortent "Angel of Harlem" en 1988 sur leur album "Rattle and Hum". C'est aux États-Unis, à Memphis, que U2 enregistre l'album. Cette chanson est un hommage à la chanteuse Billie Holiday. U2 innove avec ce titre, en introduisant des instruments plus jazzy comme les cuivres, qu'ils n'utilisent pas normalement. C'est un titre plus grand public que la plupart de leurs compositions, qui va être plutôt bien accueilli, y compris aux États-Unis, et destiné à passer sur les radios. Dans "Angel of Harlem", U2 parle de nombreux lieux de New York, et notamment du quartier de Harlem, haut lieu de l'histoire du jazz américain où sont nés Billie Holiday, John Coltrane ou encore Miles Davis.