Nile Rodgers : sa période Chic
C’est d’abord sous son propre nom, au sein du groupe Chic fondé avec son ami Bernard Edwards, que Nile Rodgers, alors résolument disco, se hisse en haut des charts, avec les tubes « Dance Dance » (1977), « Le Freak » (sept millions de singles vendus en 1978) ou encore « Good Times » (1979). « Freak » lui a été inspiré par le refus d’entrée d’un physio du célèbre Studio 54 à New York. Ce dernier lui lance un « fuck off » (« allez-vous faire voir »). L’artiste rentre chez lui et s’inspire de l’épisode qu’il vient de vivre. L’insulte se transforme en « freak out » (« pétage de plomb ») afin d’éviter une censure radiophonique, le mot « freak » faisant référence à une nouvelle danse en vogue à l’époque.
Nile Rodgers : ses tubes pour les Sister Sledge et Diana Ross
Nile Rodgers et son compère Bernard Edwards produisent ensuite Sister Sledge avec « We Are Family » (1979), puis la reine des dancefloors Diana Ross avec le tube « Upside Down » (1980), entre autres. « Il n’existe pas de courant musical plus ouvert (que le disco, ndlr), confie Nile Rodgers à « Télérama » en juillet 2013. Tous les genres y étaient acceptés, du jazz au rock. Et tout le monde se retrouvait à égalité sur la piste de danse... » Ces années sont particulièrement intenses pour le duo et couronnées de multiples succès.
Nile Rodgers et David Bowie
Nile Rodgers rencontre David Bowie dans un club en 1983, et le coup de foudre amical entre les deux hommes est immédiat. Ils décident d’une collaboration artistique. Rodgers produit alors pour lui l’exceptionnel album « Let’s Dance » (1983), dont le single éponyme sera le seul morceau de Bowie à atteindre la première place des charts à la fois au Royaume-Uni et aux États-Unis. Ce succès ouvre une période faste pour Nile Rodgers qui enchaîne avec « Like A Virgin » (1984) pour Madonna ou encore « Notorious » (1986) pour Duran Duran.
Nile Rodgers et Daft Punk
Le groupe Daft Punk n’a pas son pareil quand il s’agit de flairer une machine à tubes ! Nile Rodgers en a raconté la genèse dans une interview à « GQ », le 9 juillet 2013 : « Ils m’ont appelé, non pas pour enregistrer un single, mais pour jouer avec eux. C’était il y a plus d’un an. Ils sont venus chez moi et je me suis dit "Ils sont motivés, cool !". Plus tard, quand j’étais en studio, j’ai fini par reconstruire la chanson, à la coécrire. Puis ils m’ont apporté un autre morceau et m’ont dit "Vas-y !". » En ont résulté trois chansons, dont le tube planétaire « Get Lucky » (2013), qui s’est ajouté à la carrière folle de Rodgers, pour laquelle il a d’ailleurs reçu un Icon Award en 2015.