Axel Bauer est de retour. Près de dix ans se sont écoulés depuis la sortie de "Peaux de serpent", son précédent album. Entre temps, l’auteur de "Cargo" et "Eteint la lumière" n’a pas chômé, assurant la promotion de son septième opus, participant à divers projets musicaux, lançant la GAM, une organisation professionnelle des artistes de la musique reconnue et luttant contre un cancer du rein, dont il est aujourd’hui sorti.
La résistance dans le sang
Ce n’est donc pas n’importe quel retour que s’offre l’auteur-compositeur. Avec "Radio Londres", Axel Bauer interroge la notion de résistance à travers son histoire familiale et le parcours remarquable de son père, le résistant Frank Bauer, dont la voix ponctue le titre "Ici Londres". "Il était venu un jour à la maison, on discutait de sa période de speaker de Radio Londres dans sa vingtaine, il me racontait les bombardements, la résistance, il avait alors 93 ans", raconte le chanteur à l’AFP.
Dans ce huitième album, Axel Bauer se livre donc sans fard à travers notamment les singles "C’est Malin", évocation sensible de son expérience de la maladie ou "Ici Londres". Musicalement, c’est toute l’expérience du guitariste qui se fait entendre dans une subtile combinaison acoustique et électrique propice à la montée en puissance de ses mélodies, à l’image de son duo avec Zazie "A ma place", qui avait marqué le début des années 2000. Un influx rock qui s’était récemment propagé sur le plateau de l’émission Taratata, au côté du musicien Bertrand Belin, pour la reprise galvanisante du tube de Jean-Patrick Capdevielle "Quand t’es dans le désert", sorti il y a tout juste 40 ans. Axel Bauer est de retour et on ne boude pas notre plaisir.