«Mon pays c’est l’amour»: un album fait pour le live et les fans
Durant la conférence de presse présentant l’album posthume de Johnny Hallyday, Maxim Nucci, réalisateur de l’opus est revenu sur sa phase de création. Après avoir livré un projet assez épuré, «De l’amour », en 2015, le roi du rock français voulait sortir un album idéal pour une tournée de stades avec des «arrangements un peu plus épiques». Comme un retour aux sources, les morceaux de l’opus sont plus rock’n’roll et «balayent tous les styles musicaux» de sa carrière.
Pendant toute la phase d’élaboration du nouvel album, Johnny Hallyday n’avait également qu’un seul mot d’ordre: ses fans. Maxim Nucci explique: «La perspective d’un album est arrivé au moment où il a su qu’il était malade. Personnellement j’étais tétanisé. Il n’y a pas eu de règles, j’ai essayé de lui ramener des chansons. Son moteur était ses fans, ses concerts.»
Pour le musicien qui a souvent accompagné la légende du rock français, il n’a pas été facile de se concentrer sur la finalisation du disque après la mort de Johnny Hallyday : «C’était très difficile de travailler sur sa voix sur ses textes, on a beaucoup pleuré, il y a des moments où on restait focus à ce qu’on avait à faire et d’autres où on se laissait aller. Je n’aurais jamais cru vivre quelque chose d’aussi difficile en faisant de la musique.»
Onze pistes assemblées comme une setlist de concert
Parmi les onze titres de son nouvel album, Johnny Hallyday avait une préférence pour le morceau «Mon pays c’est l’amour»: «Il s’est éclaté dessus, il avait tous les codes de cette musique. Il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent chanter le rock’n’roll. Il aimait beaucoup ce titre. Il était en demande d’autres chansons dans le même style.», d’après Maxim Nucci.
Deux autres pistes assez poignantes évoquent la fin de vie du Taulier: la ballade sombre «Je ne suis qu'un homme» et «J'en parlerai au diable». Mais si certains extraits de l’album évoquent la mort, Johnny Hallyday ne pensait pas qu’il allait partir avant que l’opus ne sorte. «Je n’ai jamais eu l’impression que c’était l’album de la fin. (…) Ce n’était pas une déclaration de sortie il l’a enregistré avec une motivation extrême, un positivisme incroyable. Il a vécu cinq ou six maladies un peu de la même façon que celle-là. Pour tout le monde il allait encore s’en sortir. », d’après le manager de la star, Sébastien Farran.
Si de nombreux auteurs ont travaillé sur le dernier album de Johnny parmi lesquels Yohann Mallory et Hervé Le Sourd, un des titres de «Mon Pays, c'est l'amour» n'est pas signé par un professionnel de la musique mais par un fan! «Tomber encore» vient, en effet, d’un cahier d’un admirateur remis à l’équipe du chanteur en 2015 après un concert à Lille !
Sur les autres pistes assemblées comme une setlist d’un concert, on trouve également des airs de country comme «L'Amérique de William» ou des sons plus mélancoliques comme «Pardonne-moi». Autre morceau marquant: «4m2» qui renoue avec le thème carcéral cher au cœur du Taulier.
Bientôt un documentaire sur l’enregistrement de «Mon pays c’est l’amour» ?
Lors de la conférence de presse, il a été également souligné que «Mon pays c’est l’amour» serait bel et bien le dernier album de Johnny Hallyday. L’équipe ne possède pas d’autres maquettes enregistrées par le chanteur. On pourrait tout de même s’attendre à la sortie d’un documentaire sur les coulisses de l’enregistrement de l’opus. Les images ont été prises par Laeticia Hallyday qui pourrait avoir envie de les partager avec les fans de son mari.
Ce vendredi 19 octobre sortira, en même temps que l’album posthume de Johnny Hallyday, le single «J’en parlerai au diable». Attendez-vous aussi dans quelques jours au clip du morceau, réalisé à partir des images du road trip du Taulier, en 2016.