En soixante ans de carrière, la chanteuse Régine a collaboré avec une multitude d’artistes. Il faut dire que son CV faisait état, dès le début, de belles références. Dès 1965, Charles Aznavour lui écrit la chanson "Nounours". Un titre à l’imparfait du subjonctif qui souligne déjà toute la drôlerie et l’assurance de Régine, une femme libre et forte au caractère bien trempé. De quoi séduire un Henri Salvador, qui lui écrit la chanson "Oublie-moi", et surtout Serge Gainsbourg.
"Longtemps, la chanson n’a été qu’un passe-temps"
A la demande de la chanteuse, le jeune auteur-compositeur, lui soumet deux titres, parmi lesquels "Les Petits papiers", qui plait immédiatement à Régine. Son flair ne la trompe pas. Sortie à l’été 1965 sur un super 45 tours de quatre titres, la chanson rencontre un très grands succès et intègre, deux ans plus tard, le premier album de Régine. Titre phare de la chanteuse et de la marquante collaboration avec Gainsbourg, "Les Petits papiers" fera l’objet de nombreuses reprises par la suite.
L’interprète de "La Javanaise" lui signera d’ailleurs plusieurs de ses succès et de ses titres marquants, tels que "Il s'appelle Reviens", "Pourquoi un pyjama ?", "Les femmes, ça fait pédé" ou encore "Les Bleus", métaphore de la violence conjugale, un sujet qui sera régulièrement abordé par la chanteuse. Ils seront nombreux, à l’image de Frédéric Botton, qui lui écrit "La Grande Zoa", Barbara avec "Gueule de Nuit" ou encore Michel Polnareff, "Moi mes histoires", à composer pour la future Reine de la nuit. Car au-delà de ses responsabiltiés de femme d’affaires, dont la notorité internationale dans le monde de la nuit n’est plus à faire, c’est bien la scène et la chanson qui ont toujours accompagné cette personnalité hors-norme.
"Mon premier métier, c’était les discothèques. Longtemps, la chanson n’a été qu’un passe-temps. Aujourd’hui, je me rends compte que la scène a été le plus importante dans ma vie", confiait ainsi Régine.