Retour sur les débuts de Murray Head

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Tout d’abord comédien, Murray Head s’est finalement imposé comme un chanteur international de renom, sans jamais renier son amour pour le cinéma. Retour sur le début de cette carrière prolifique.

Murray Head se fait connaître en tant que comédien

La voix de Murray Head a toujours séduit. L'artiste signe même un contrat avec la maison de disques EMI au milieu des années 1960 alors qu’il a à peine 20 ans. Pourtant, c’est bien devant les caméras et non derrière un micro qu’il va tout d’abord se faire un nom. Son premier film date de 1966. Il s’agit de "The Family Way", réalisé par Roy Boulting. À noter tout de même que Murray Head y interprète un des titres de la bande originale, en l’occurrence "Someday Soon". Après cette première expérience réussie, il enchaîne les tournages. On peut notamment citer son rôle dans "À cœur joie" (1967), un film franco-britannique où il côtoie Jean Rochefort et Brigitte Bardot. Ce lien avec la France ne doit rien au hasard. Murray Head a, en effet, étudié au sein d’un lycée français à Londres, ce qui explique en partie la longue histoire d’amour qu’il entretient avec notre pays. Toujours en 1967, il apparaît également à la télévision britannique dans deux épisodes d’une série intitulée "St Ives".

Murray Head jongle entre les métiers de comédien et de chanteur

En 1970, Murray Head va connaître son premier succès véritable en tant que chanteur, mais pas en solo. C’est, en effet, par le biais d’un opéra rock composé par Andrew Lloyd Webber et Tim Rice qu’il décroche le rôle de Judas Iscariote dans "Jesus Christ Superstar". C’est un succès, mais Murray Head ne tarde pas à revenir au cinéma avec cette fois deux grands rôles en 1971 dans les films "Un dimanche comme les autres" de John Schlesinger et "Madame Claude" de Just Jaeckin. En 1972, il enchaîne avec un film français, "La Mandarine", réalisé par Édouard Molinaro, tout en sortant son premier album studio : "Nigel Lived". Cependant, si au cinéma les affaires marchent plutôt bien, cet album passe très largement inaperçu, et Murray Head est encore loin, très loin même, d’imaginer une carrière de chanteur à succès.

1975 : une année charnière dans la carrière de Murray Head

Durant la première moitié des années 1970, Murray Head s’est donc essentiellement consacré à une carrière de comédien qui lui a permis de se faire un nom. Il n’en oublie pas pour autant son amour de la musique et sa prédisposition à chanter. C’est ainsi qu’en 1975, il retente sa chance avec son deuxième album "Say It Ain’t So". Dire qu’il s’agit d’un succès serait un euphémisme. C’est un véritable triomphe. La raison de cet engouement tient notamment à la chanson "Say It Ain’t So, Joe", un titre qui s’inspire de la vie de Joe Jackson, un joueur américain de baseball de Chicago, accusé d’avoir triché pour favoriser la victoire d’une équipe adverse en 1920. Reconnu innocent, il a inspiré Murray Head. Et quelle inspiration ! Avec plus d’un million de disques vendus, cet album est devenu mythique, et a véritablement lancé la carrière de chanteur du Britannique. Un succès qui, depuis, ne s’est pas démenti et qui a donné jour à bon nombre de magnifiques titres, sans qu’il abandonne pour autant le monde du cinéma qu'il aime tant. Il faut dire que cette double casquette de chanteur et de comédien lui va comme un gant... de baseball.