FR Music - Isabelle Boulay a attendu d’avoir 42 ans pour se sentir prête à interpréter les chansons de Serge Reggiani. La canadienne sortira le 19 mai prochain « Merci Serge Reggiani » dédié à celui qu’elle admire tant. «Je me suis rendu compte que j'ai maintenant l'âge qu'il avait quand il est devenu chanteur. Je vais avoir 42 ans et lui a commencé à chanter Boris Vian quand il avait cet âge-là. C'est un peu particulier pour moi cette coïncidence. Je l'interprète depuis que j'ai l'âge de 19 ans, mais j'ai enfin atteint l'âge où ça devient crédible que j'interprète ses chansons», explique Isabelle Boulay à La Presse.
Touchée au coeur
L’opus comprendra des titres de légende du chanteur, et en premier extrait, Isabelle Boulay a choisi de mettre en avant le moins connu « Il suffirait de presque rien ». C’est avec cette chanson que la chanteuse a découvert l’univers de Serge Reggiani. «Je connaissais la chanson "Il suffirait de presque rien", mais un jour, un de mes amis à Matane m'avait invité chez lui pour aller écouter de la chanson française. On s'est mis à écouter du Barbara, Leclerc, Léveillée et, à un moment donné, il a fait jouer un album de Serge Reggiani. J'ai été touchée tout de suite par sa voix, par sa façon de livrer les chansons », confie Isabelle Boulay à Canoe. Elle doit d’ailleurs beaucoup à Serge Reggiani qui l’a aidée à ses débuts et a travaillé avec elle en studio. « Ça l'aurait sûrement fait sourire d'apprendre qu'une femme reprend son répertoire», précise même Isabelle Boulay.
Une rencontre marquante
Isabelle Boulay a eu l’opportunité de rencontrer Serge Reggiani un an avant son décès en 2004. Ils avaient le même producteur. Le chanteur l’a même invitée à se produire sur scène avec elle au Palais des Congrès de Paris sur le titre « Ma fille ». « C'est quelqu'un qui faisait le métier à l'ancienne, qui était très rigoureux et je sentais dans son regard qu'il fallait que je sois à la hauteur de ce qu'il attendait de moi. Il me défiait du regard et il était vraiment très digne », se rappelle-t-elle. Ce n’était pas voulu, assure Isabelle Boulait, mais hasard du calendrier « Merci Serge Reggiani » sortira 10 ans après la disparation du chanteur.
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