Summer 84’ : la playlist (on écoutait quoi il y a 40 ans ?)

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L'été 1984 a été marqué par des évènements sportifs souvent acclamés par des tubes légendaires dominés par les synthétiseurs. L'occasion pour Van Halen de dévoiler son plus grand chef d'oeuvre, pour Jeanne Mas de faire ses débuts dans la musique et pour l'Italo-disco de rayonner à travers le monde.

L’été 1984 marquait l’avènement des Jeux Olympiques de Los Angeles, mais aussi la première victoire de l’équipe de France de Michel Platini dans le championnat d’Europe de football. Côté culture, les spectateurs éclatent de rire devant les rocamboles du "Flic de Beverly Hills" alors qu’ils viennent de danser tout le printemps sur les tubes de Kenny Loggins dans la bande originale de "Footloose".

Bruce Springsteen, Prince, Sade et Van Halen sortent des albums fondateurs de leur carrière, en 1984. Et le public s’ambiance sur les guitares rutilantes des rockeurs ainsi que sur les synthés planants des stars de la pop pendant tout l'été.

"Self Control" : Laura Branigan

En 1984, Laura Branigan reprend le tube "Self Control" de l’Italien Raffaele Riefoli, aussi appelé Raf. Une reprise qui éclipsera vite l’originale après avoir été utilisée dans la série "Miami Vice", lors de la scène de la fête de McCarthy, dans le premier épisode. Le tube italo-disco fera un véritable carton en Europe et aux Etats-Unis.

"Panama" : Van Halen

L’album "1984" a fait passer un sérieux cap à la formation américaine Van Halen. Porté par le génie de son turbulent guitariste, Eddie Van Halen, le groupe n’a jamais autant dispensé son hard rock nerveux et corrosif que sur le tube "Panama". Les paroles parlent d’une superbe voiture qui fonce à toute vitesse. Un véritable ode à la liberté qui a squatté le haut des charts américaines tout l’été.

"Ghostbusters" : Ray Parker JR

Si la chasse aux fantômes est plutôt l’apanage des mois d’automne ou d’hiver, le tube "Ghostbusters" de Ray Parker Jr. a fait un véritable carton, dès sa sortie, en août 1984. Ce n’est que quatre mois après que le public découvrait la bande de Bill Murray dans le film bien connu. La grosse guitare de Ray Parker Jr. et son refrain dance pop ont fait du morceau un tube interplanétaire qui a fait la course en tête des charts durant trois semaines.

"Dancing in the Dark" : Bruce Springsteen

Le boss renait de ses cendres lorsqu’il dévoile, en juin 1984, son album "Born in the U.S.A". Si aujourd’hui le titre éponyme est une référence, c’est un single sorti un mois avant la parution du disque qui se taille la part du lion. "Dancing in the Dark" et son clip culte, qui mettait en avant la jeune actrice Courteney Cox, remportent de nombreuses récompenses. Bruce Springsteen s’installe ainsi confortablement dans le top 20 des charts durant de longues semaines.

"Still Loving You" : Scorpions

Avec près de six millions d’exemplaires vendus, "Love at First Sting" de Scorpions devient le plus grand succès commercial du groupe allemand. Le tube "Still Loving You" n’y est pas pour rien. Le hard rock explosif de la formation se mue, le temps d’un morceau, en une magnifique et romantique ballade toute en douceur. Il se dit d'ailleurs que tube a participé au baby-boom qu’a connu la France en 1985.

"Toute première fois" : Jeanne Mas

Pour ses débuts, Jeanne Mas n’a pas fait les choses à moitié. Alors que la chanteuse réside en Italie, elle décide d’écrire un texte français sur la chanson "Cuore di vento", sortie en 1980. Elle signera finalement avec une maison de disque française et dévoilera en février 1984 le titre "Toute première fois". Le disque cartonne et dépasse les 800.000 exemplaires vendus. Le tube ne quittera pas les meilleurs places des classements de l’année.

“Girls Just Want to Have Fun”: Cyndi Lauper

Premier single de l’album "She’s So Unusual" de Cyndi Lauper, dévoilé en septembre 1983, "Girls Just Want to Have Fun" est l’un des tubes les plus cultes de la chanteuse. Avant d’obtenir le statut d’hymne féministe dont il dispose aujourd’hui, le titre a vu ses paroles changées par son interprète. La chanteuse jugeait certains passages mysogines. Le titre fait le tour du monde et se vend à plus de 5 millions d’exemplaires.

"Désir, désir" : Laurent Voulzy et Véronique Jeannot

Avant de vivre une belle histoire d’amour qui durera plus de dix ans, Laurent Voulzy et Véronique Jannot étaient d’abord des amis. De cette complicité naiteront les tubes "Aviateur" et surtout, "Désir, désir". Lors de sa sortie en single, le tube était segmenté en deux parties, une sur chaque face du disque. Indissociable de l’été 1984, le titre a depuis été ajouté à la compilation "Belle-Île-en-Mer (1977-1988)".

"Wake Me Up Before You Go-Go" : Wham!

Le tube qui a lancé la whamania a été nommé de la sorte de manière accidentelle. Alors qu’Andrew Ridgeley, l’acolyte de George Michael au sein du duo Wham!, écrit le titre sur un bout de papier, il s’aperçoit avoir marqué "Wake Me Up Up Before You Go". Une erreur qui amuse le musicien britannique qui décide alors de doubler aussi le mot Go. Le premier single de l’album "Make It Big" avait donc un nom inattendu, et a surclassé les hits-parade durant toute l’année 1984.

"Wouldn’t It Be Good" : Nik Kershaw

Ce tube pop rock aux relents de new-wave, dévoilé en janvier 1984, est le premier gros succès du chanteur Nik Kershaw. Il se classe très confortablement dans les charts, et ne les quitte pas de sitôt. Le titre est toujours dans le top 50 du Billboard lors de l’été 1984. Le clip, futuriste pour l’époque, montre le Britannique tentant de joindre des extraterrestres.

"99 Luftballons" : Nena

Derrière le refrain entrainant et rock de "99 Luftballons", ou "99 ballons de baudruche" en français, la chanteuse Nena souhaitait faire passer un message engagé contre la guerre froide. Le groupe de pop-rock allemand se moque ouvertement des politiciens et de leur course à l’armement. Le tube sort en 1984 au Royaume-Uni et est diffusé, plus pour l’aspect festif de la chanson que pour sa portée pacifique et satirique.

"Dream" : P. Lion

L’été 1984 doit beaucoup de ses titres à l’italo-disco. Le musicien et compositeur Pietro Paolo Pelandi a écrit ses lettres de noblesse grâce aux tubes "Happy Children" et "Dream". Cette dernière chanson a rencontré un succès hors-normes en France, en étant utilisée en guise de générique du "Top 50" de sa sortie, en 1984, à 1993. Les premières notes de synthés rappelleront forcément de bons souvenirs aux spectateurs de l’émission.

"Smalltown Boy" : Bronski Beat

Dès sa sortie, en juin 1984, le titre "Smalltown Boy" devient un hymne de la synthpop, mais également de la communauté gay. Les paroles raconent l’histoire d’un jeune homme rejeté pour son homosexualité. Homophobie, incompréhension parentale, la vie des jeunes homosexuels se voit ici racontée tout en synthé. Repris de nombreuses fois, notamment par Indochine, le tube est un carton international.

"Original Sin" : INXS

Avec Mr. Nile Rodgers à la production, difficile de se tromper. C’est le hitmaker qui décida de changer le refrain de "Original Sin" de INXS  en "Dream on white boy, dream on black girl" afin d’accentuer le message progressiste que le texte dispense. La voix envoûtante de Michael Hutchence et l’incroyable instrumentalisation du morceau ont permis à "Original Sin" de devenir un véritable tube de l’été.