The Rolling Stones : tout ce qu’il faut savoir sur l'album « Sticky Fingers »

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Les Rolling Stones sont considérés comme l'un des plus grands groupes de l'histoire de la musique. Les légendes sortent des albums légendaires, quoi de plus normal ? Voici ce qu'il faut connaître de leur disque « Sticky Fingers ».


« Sticky Fingers » : le début de l'indépendance des Stones

The Rolling Stones dévoilent, en avril 1971, leur 9e album studio « Sticky Fingers ». Cet opus comporte plusieurs nouveautés. C'est tout d'abord le premier des Stones à paraître sous leur propre label « Rolling Stones Records », après 8 années passées chez Decca. « Sticky Fingers », c'est aussi le premier opus sans aucun apport artistique du regretté Brian Jones, disparu le 3 juillet 1969. Enfin, « Sticky Fingers » voit pour la première fois Mick Jagger crédité en tant que guitariste et Mick Taylor reconnu comme un membre du band à part entière.

L'apport de Mick Taylor aux Stones

The Rolling Stones vivent une époque charnière avec le décès de leur fondateur, Brian Jones, en 1969 et leur volonté de s'extirper de l'influence de leur maison de disque Decca. « Sticky Fingers » témoigne de changements légers qu'on peut attribuer à Mick Taylor, qui sera guitariste des Stones jusqu'en 1974. Plus électrique et sombre, « Sticky Fingers » est marqué par le talent de Taylor à la slide. Ce dernier a d'ailleurs été crédité pour les musiques de « Moonlight Mile » et « Sway » sur l’opus. « Sticky Fingers » est également un disque davantage blues et comportant des ballades.


« Sticky Fingers » : la pochette signée Warhol
The Rolling Stones se sentent libres et le travail sur la pochette de l'album s'en ressent. Les Stones, sur une idée d’Andy Warhol, proposent une pochette munie d'une braguette qui s'ouvre sur un slip porté par un homme. Plus tard, les covers de « Sticky Fingers » ne seront plus qu'un gros plan sur la partie pelvienne d'un jean moulant, dont Mick Jagger a été le modèle. C'est également la première fois qu'apparaît, sur celle-ci, le logo bouche des Stones.

« Sticky Fingers » : les enregistrements studio

The Rolling Stones ont enregistré « Sticky Fingers » en plusieurs temps. Le démarrage officiel se déroule en mars 1970, mais se fait en réalité dès décembre 1969 en Alabama, aux Etats-Unis. À Muscle Shoals précisément, une localité du comté de Colbert, surtout connue pour ses studios d'enregistrement très « souls », donnant une idée de la tonalité que veulent apporter les rockeurs à leur disque. Si le morceau « Sister Morphine » a même été enregistré en février 1969 et gardé sous le coude, le reste de l'album, dont « Brown Sugar », fut concocté dans le studio mobile des Stones à Stargroves, le manoir anglais de Mick Jagger.

The Rolling Stones : succès et postérité

The Rolling Stones connaissent avec « Sticky Fingers », et ses 10 morceaux, un intense succès et l'album est considéré comme l'un des plus mythiques de la scène rock et l'un des meilleurs des Stones. Grâce à lui, ils sont d’ailleurs répertoriés commel’un des meilleurs groupes de rock de tous les temps. Le disque prend la première place des classements au Royaume-Uni, aux États-Unis,un certain 22 mai 1971, en Allemagne ou encore, en Norvège et au Canada. En France, il occupe la troisième place. En 1990, « Sticky Fingers » décroche un triple disque de platine en Amérique avec 3 millions d'unités vendues. En France, 100 000 copies s’arrachent et offrent un disque d'or aux artistes. En 2015, une réédition avec énormément de bonus a été mise en vente.

© Rolling Stones Records