U2, secret de famille, Obama : Bono se confie dans ses mémoires

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En près de 600 pages illustrées par ses soins, le leader de U2 se raconte dans ses mémoires, "Surrender: 40 Songs, One Story", entre parcours personnel et trajectoire rock. Révélations et anecdotes.

La vie de groupe

Comme tout bon rock band qui se respecte, les membres de U2 se sont connus sur les bancs de l’école. En 45 ans de carrière, le groupe a sans doute vécu tout ce que la scène rock peut offrir à ses représentants les plus fameux. Mais ce parcours a parfois entamé la cohésion du groupe. "On se sépare tout le temps, après des tournées ou des albums qui se sont un peu trop étirés...", raconte le leader du groupe dans "Surrender: 40 Songs, One Story". "Nous ne nous sommes jamais critiqués en public, mais ce n'est pas critiquer que de dire que nous avons parfois manqué d'amour. Ça arrive. Le puits de l'amitié peut se tarir dans une famille, un mariage, une communauté, un groupe."

© Nostalgie

Son cousin est en réalité son demi-frère

C’est en 2001, alors que Bono vient d’ouvrir la page de la quarantaine, qu’il apprend un lourd secret de famille. "J'ai un autre frère, que j'aime et que j'adore, que je ne savais pas que j'avais", a-t-il récemment révélé dans une interview accordée à Desert Island Discs. Bono a appris l’existence de ce demi-frère, fruit de la relation intime que son père a entretenu avec la tante du chanteur, un an avant le décès de son père. Une relation qui, rétrospectivement, selon Bono, explique la réaction distante et complexe de son père à la mort de sa mère, lorsqu’il avait 14 ans. "Mon père traversait beaucoup de choses. Sa tête était ailleurs parce que son cœur était ailleurs", juge aujourd’hui chanteur. 

Bono présent à Paris et Nice au moment des attentats

Mi-novembre 2015, U2 doit se produire au Stade de France à Paris. Les concerts annulés par mesure de sécurité, c’est calfeutré dans la chambre d’hôtel du chanteur que le groupe assiste médusé aux attentats de Paris, le 13 novembre. "De retour à l’hôtel, raconte le chanteur, tout le monde se réunit dans ma chambre, volets clos, et nous entendons des coups de feu dehors – un bruit que je n’oublierai jamais. Les chaînes d’info parlent d’un massacre parmi les spectateurs […] Personne ne dit tout haut ce à quoi nous pensons tous : ça aurait pu être notre public."

Moins d’un an plus tard, le 14 juillet 2016, Bono est attablé dans un restaurant niçois quand un camion fonce sur la foule sur la promenade des Anglais. Bono raconte : "Une foule paniquée se rue dans notre direction en provenance de là où nous nous trouvions quelques instants plus tôt […]. Nous sommes pris au milieu de quelque chose d’anormal et d’inquiétant. On perçoit la terreur." Quelques jours plus tard, Bono se recueillera sur les lieux du drame transformés en mémorial.

Son black-out à la Maison Blanche

Lors d’une soirée passée en compagnie du président américain Obama, Bono doit s’éclipser après deux ou trois verres pour se reposer. La cause : une allergie aux salicylates, ce composant que l’on retrouve notamment dans le vin et qui lui occasionne de subites somnolences. Accompagné de l’épouse du chanteur Alison Hewson, qui lui explique les raisons de son absence, Barack Obama le retrouve allongé dans la chambre à coucher d'Abraham Lincoln. "Il pense qu’Ali (Alison Hewson) a inventé ça pour me couvrir. Il raconte qu’il peut me coucher sous la table à ce jeu-là. Foutaises. Mais il est vrai qu’il y va fort sur le Martini", commente le leader de U2.

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Menaces de mort

Comme le raconte Bono dans ses mémoires, U2 a été la cible de nombreuses attaques et menaces au cours de sa carrière. La conséquence bien malheureuse des engagements humanistes du groupe. Parmi les auteurs de ces menaces, l’IRA, l’Organisation paramilitaire nationaliste irlandaise, mais également des gangsters irlandais et certains groupes d'extrême droite qui ont pris le groupe comme cible après la sortie du titre "Pride" en hommage à Martin Luther King.

U2 et Apple, pour le meilleur et pour le pire

En 2004, Bono et ses acolytes plébiscitent la publicité graphique d’Apple pour son fameux iPod et veulent s’associer à la marque en leur offrant une chanson "Vertigo". La collaboration avec l’illustre patron de la firme californienne, Steve Jobs, débouche sur un spot et la commercialisation d’un iPod aux couleurs de U2 qui fait un carton.

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Dix ans plus tard, Bono deale cette fois avec le nouveau patron de la firme à la pomme, Tim Cook. Il souhaite offrir aux millions d’utilisateurs d’iTunes le nouvel album du groupe "Songs of Innoncence" gratuitement. Ce dernier se retrouve alors dans la bibliothèque musicale des utilisateurs, mais l’opération est loin d’être à la hauteur des attentes et dessert l’image du groupe taxé d’intrusif.