1972-1980 la parenthèse américaine de Véronique Sanson
En 1972, le public français découvre véritablement Véronique Sanson grâce à son album "Amoureuse". Des titres tels que "Bahia", "Amoureuse", l’une de ses plus grandes chansons, et "Besoin de personne" sont un immense succès. Une vraie réussite, due en partie au travail de son compagnon d’alors, Michel Berger, l’un des hommes de sa vie, et compositeur de talent s’il en est. Mais, après cinq années passées à ses côtés, Véronique Sanson est tombée amoureuse de Stephen Stills, un chanteur, guitariste et compositeur américain. Celui-ci lui propose de le suivre aux États-Unis. Véronique Sanson accepte, et quitte soudainement Michel Berger pour traverser l’Atlantique. Elle se marie le 14 mars 1973, et cet exil va durer jusqu’à la fin des années 1970. Un exil américain qui n’empêche pas Véronique Sanson de rester proche du public français, avec de nombreux concerts, notamment à l’Olympia, et plusieurs albums qui confirment son rang de vedette.
Véronique Sanson de retour en France au début des années 1980
Le mariage de Véronique Sanson avec Stephen Stills n’est pas un long fleuve tranquille. Si elle a débouché sur la naissance de leur fils Christopher en 1974, cette union est aussi marquée par de nombreux désaccords. Le divorce est finalement prononcé le 14 juillet 1980. Cette année est l’occasion pour Véronique Sanson de revenir vivre en France après son exil américain. Un retour marquant, puisque l’artiste se produit sur de nombreuses scènes, et notamment sur la grande scène du Palais des sports de Paris qu’elle foule pour la seconde fois, après un premier passage en 1978. Cette période n’est pourtant pas la plus faste de la vie de Véronique Sanson. Marquée par son divorce, et notamment les difficultés rencontrées pour obtenir la garde de Christopher, elle manque d’inspiration. Le public n’a plus vraiment de nouveautés à découvrir durant quelques années, hormis deux titres enregistrés en live à l’Olympia : "Le temps est assassin", et "Avec un homme comme toi".
Le rebond de Véronique Sanson à partir de 1985
Pour une artiste qui avait jusque-là été prolifique, ce retour en France sonne comme une anomalie. Mais Véronique Sanson va retrouver goût à la vie et à la musique, pour le plus grand bonheur de ses admirateurs. C’est ainsi qu’elle revient en 1985 avec un titre évocateur, "C’est long, c’est court", symbolisant cette période délicate. Cette chanson fait partie d’un album sans titre que les fans de la chanteuse n’ont pas tardé à intituler "Blanc". Depuis, éprise de liberté, Véronique Sanson n’a plus jamais enchaîné les albums à un rythme effréné, mais s’est régulièrement invitée dans les charts nationaux, confirmant qu’elle faisait bien partie du cercle fermé des plus grandes chanteuses françaises de tous les temps.