Au sortir de la seconde guerre mondiale, la jeunesse entend renouer avec la légèreté et l'insouciance.
Pour ce faire, elle s'émancipe et rompt avec l'ordre moral.
Un revirement qui s'illustre à travers le rock and roll, le hula hoop et le twist.
Le rock and roll
Blancs, noirs, le rock and roll, contrairement aux autres mouvements musicaux, bannit la ségrégation, pour séduire toutes les ethnies au début des années 50 aux Etats-Unis.
Pour autant, le rock and roll divise les générations.
Les jeunes jubilent face aux déhanchements suscités par la musique, tandis que les milieux pour le moins conservateurs s'offusquent, dénoncent une provocation, et vont même jusqu'à qualifier le rock de musique du diable.
Une musique, certes endiablée, qui va connaître plusieurs formes Il y aura d'abord le rockabilly, qui mêle rhythm and blues et musique country.
Ainsi Carl Perkins, Scotty Moore ou encore les Everly Brothers, qui seront parmi les premiers guitaristes de rock, ont-ils été d'abord influencés par la country.
Elvis Presley est parmi les premiers à graver un disque rockabilly.
Nous sommes en en 1954 à Memphis, celui qui deviendra le " King " enregistre "That's All Right Mama", créé en 1946 par le bluesman noir Arthur Crudup.
Bill Haley et ses Comets sont les premiers à bercer réellement dans le rock.
Leur titre, "Rock Around the Clock", enregistré en 1954 et adapté d'une chanson de Sonny Dae and His Knights sortie deux ans plus tôt, marque la naissance du rock and roll.
Le titre, qui passe d'abord inaperçu devient un hit en 1955 lorsqu'il sert de bande originale au film " Graine de violence ".
Il est propulsé en tête des hits parade aux Etats-Unis, en Grande Bretagne.
De Chuck Berry à Elvis Presley
Dès lors, la vague rock and roll va déferler avec Chuck Berry et son "Maybeline" (1955), Gene Vincent avec "Be Bop A Lula" (1956) et Little Richard qui signera quelques uns des plus grands standards de rock: " Tutti Frutti " (1955), " Long Tall Sally " (1956) ou encore " Rip It Up " (1973)
Initiateur du rockabilly, Elvis Presley illustre également cette jeunesse " turbulente " qui défraye la chronique car éprise de rock and roll.
Il déroute en 1956 avec "Hound Dog".
Son interprétation du titre sur la chaîne de télévision américaine, CBS, lui vaudra d'être censuré, du moins en dessous de la ceinture.
Son rictus et son déhanchement choquent l'Amérique puritaine.
Adepte du rock and roll aussi, Buddy Holly avec "That'll Be the Day" (1957), Jerry Lee Lewis avec "A Whole Lotta Shakin' Goin " (1958) et Eddy Cochran avec "Sommertime Blues" (1958).
Le hula hoop
Prenez un anneau en plastique. Faîtes le tourner autour de votre taille grâce à un déhanchement subtil... Ca y est, vous y êtes... C'est le hula hoop qui va rythmer la fin des années 50.
Né en Australie dans les années 50, le hula hoop est au départ un exercice pratiqué par les écoliers australiens qui utilisent alors des cerceaux de bambou.
Dès 1957, ils sont commercialisés. C'est la révélation, ou presque, pour Richard P. Kner et Arthur K. Melin, patrons du fabricant de jouet américain : Wham-O.
Ils importent le concept aux Etats-Unis. Pour faire connaître le hula hoop, ils multiplient les exhibitions et les distributions gratuites.
Frénésie
Face à l'engouement suscité, il est commercialisé à grande échelle. Fabriqué en Marlex, un plastique mis au point dans les laboratoires de Phillips, il s'en vend plus de 100 millions d'exemplaires en deux ans ! L hula hoop fait tourner... la tête.
Des camions de livraison seront même été attaqués par la foule en délire.
Si le hula hoop est interdit au Japon, pour les déhanchements trop suggestifs qu'il entraine, et en Urss, où il apparaît comme le degré zéro de la culture américaine, il ne tarde pas à conquérir la France, où il donne naissance à une danse.
La reine américaine, sans conteste, du hula-hoop, se nomme Georgia Gibbs.
Les Platters y vont également de leur disque " Hula hoop ". En France, les adaptations ne manquent pas : Annie Cordy, Jerry Mongo ou encore Moustache et l'Italien, Adriano Celentano.
Le hula hoop ça se chante et ça se danse mais ça fait aussi son cinéma.
En 1994 le hula hoop est au centre du film des frères Coen " Le Grand saut ".
Dans ce long métrage, les membres du conseil d'administration d'un empire industriel décident de nommer un idiot à leur tête afin que les actions chutent et qu'ils puissent les racheter à bas prix.
Pas si facile quand l'idiot se met en tête de commercialiser le hula hoop, un concept qui va évidemment faire des ravages.
Le twist
Une danse qui vous fait vous tortiller, c'est évidemment le twist.
L'origine du genre musical, qui n'est ni plus ni moins qu'une émanation du rock and roll, remonte à 1959. C'est le titre, " The Twist " d'Hank Ballard, qui le popularise.
Un an plus tard, Chubby Checker, le reprend, suivront également les Chaussettes Noires.
Parmi les autres succès, Chubby Checker toujours avec " Twist again " que Johnny Hallyday interprète sous le titre " Viens danser le twist ".
Les Beatles, eux aussi, y vont de leur reprise avec " Twist And Shout " initialement interprété par Top Notes.
La période yéyé est évidemment propice au twist qui en est alors à son apogée.
Il y a naturellement les Chats sauvages avec " Twist à Saint-Tropez ", Johnny Hallyday avec " Danse le twist avec moi ", Richard Anthony avec " J'irai twister le blues ", Dalida avec " La leçon de twist ", Petula Clark avec " Ya Ya Twist ".
Caroline LEBENBOJM
Pour ce faire, elle s'émancipe et rompt avec l'ordre moral.
Un revirement qui s'illustre à travers le rock and roll, le hula hoop et le twist.
Le rock and roll
Blancs, noirs, le rock and roll, contrairement aux autres mouvements musicaux, bannit la ségrégation, pour séduire toutes les ethnies au début des années 50 aux Etats-Unis.
Pour autant, le rock and roll divise les générations.
Les jeunes jubilent face aux déhanchements suscités par la musique, tandis que les milieux pour le moins conservateurs s'offusquent, dénoncent une provocation, et vont même jusqu'à qualifier le rock de musique du diable.
Une musique, certes endiablée, qui va connaître plusieurs formes Il y aura d'abord le rockabilly, qui mêle rhythm and blues et musique country.
Ainsi Carl Perkins, Scotty Moore ou encore les Everly Brothers, qui seront parmi les premiers guitaristes de rock, ont-ils été d'abord influencés par la country.
Elvis Presley est parmi les premiers à graver un disque rockabilly.
Nous sommes en en 1954 à Memphis, celui qui deviendra le " King " enregistre "That's All Right Mama", créé en 1946 par le bluesman noir Arthur Crudup.
Bill Haley et ses Comets sont les premiers à bercer réellement dans le rock.
Leur titre, "Rock Around the Clock", enregistré en 1954 et adapté d'une chanson de Sonny Dae and His Knights sortie deux ans plus tôt, marque la naissance du rock and roll.
Le titre, qui passe d'abord inaperçu devient un hit en 1955 lorsqu'il sert de bande originale au film " Graine de violence ".
Il est propulsé en tête des hits parade aux Etats-Unis, en Grande Bretagne.
De Chuck Berry à Elvis Presley
Dès lors, la vague rock and roll va déferler avec Chuck Berry et son "Maybeline" (1955), Gene Vincent avec "Be Bop A Lula" (1956) et Little Richard qui signera quelques uns des plus grands standards de rock: " Tutti Frutti " (1955), " Long Tall Sally " (1956) ou encore " Rip It Up " (1973)
Initiateur du rockabilly, Elvis Presley illustre également cette jeunesse " turbulente " qui défraye la chronique car éprise de rock and roll.
Il déroute en 1956 avec "Hound Dog".
Son interprétation du titre sur la chaîne de télévision américaine, CBS, lui vaudra d'être censuré, du moins en dessous de la ceinture.
Son rictus et son déhanchement choquent l'Amérique puritaine.
Adepte du rock and roll aussi, Buddy Holly avec "That'll Be the Day" (1957), Jerry Lee Lewis avec "A Whole Lotta Shakin' Goin " (1958) et Eddy Cochran avec "Sommertime Blues" (1958).
Le hula hoop
Prenez un anneau en plastique. Faîtes le tourner autour de votre taille grâce à un déhanchement subtil... Ca y est, vous y êtes... C'est le hula hoop qui va rythmer la fin des années 50.
Né en Australie dans les années 50, le hula hoop est au départ un exercice pratiqué par les écoliers australiens qui utilisent alors des cerceaux de bambou.
Dès 1957, ils sont commercialisés. C'est la révélation, ou presque, pour Richard P. Kner et Arthur K. Melin, patrons du fabricant de jouet américain : Wham-O.
Ils importent le concept aux Etats-Unis. Pour faire connaître le hula hoop, ils multiplient les exhibitions et les distributions gratuites.
Frénésie
Face à l'engouement suscité, il est commercialisé à grande échelle. Fabriqué en Marlex, un plastique mis au point dans les laboratoires de Phillips, il s'en vend plus de 100 millions d'exemplaires en deux ans ! L hula hoop fait tourner... la tête.
Des camions de livraison seront même été attaqués par la foule en délire.
Si le hula hoop est interdit au Japon, pour les déhanchements trop suggestifs qu'il entraine, et en Urss, où il apparaît comme le degré zéro de la culture américaine, il ne tarde pas à conquérir la France, où il donne naissance à une danse.
La reine américaine, sans conteste, du hula-hoop, se nomme Georgia Gibbs.
Les Platters y vont également de leur disque " Hula hoop ". En France, les adaptations ne manquent pas : Annie Cordy, Jerry Mongo ou encore Moustache et l'Italien, Adriano Celentano.
Le hula hoop ça se chante et ça se danse mais ça fait aussi son cinéma.
En 1994 le hula hoop est au centre du film des frères Coen " Le Grand saut ".
Dans ce long métrage, les membres du conseil d'administration d'un empire industriel décident de nommer un idiot à leur tête afin que les actions chutent et qu'ils puissent les racheter à bas prix.
Pas si facile quand l'idiot se met en tête de commercialiser le hula hoop, un concept qui va évidemment faire des ravages.
Le twist
Une danse qui vous fait vous tortiller, c'est évidemment le twist.
L'origine du genre musical, qui n'est ni plus ni moins qu'une émanation du rock and roll, remonte à 1959. C'est le titre, " The Twist " d'Hank Ballard, qui le popularise.
Un an plus tard, Chubby Checker, le reprend, suivront également les Chaussettes Noires.
Parmi les autres succès, Chubby Checker toujours avec " Twist again " que Johnny Hallyday interprète sous le titre " Viens danser le twist ".
Les Beatles, eux aussi, y vont de leur reprise avec " Twist And Shout " initialement interprété par Top Notes.
La période yéyé est évidemment propice au twist qui en est alors à son apogée.
Il y a naturellement les Chats sauvages avec " Twist à Saint-Tropez ", Johnny Hallyday avec " Danse le twist avec moi ", Richard Anthony avec " J'irai twister le blues ", Dalida avec " La leçon de twist ", Petula Clark avec " Ya Ya Twist ".
Caroline LEBENBOJM