L'inspiration américaine d'Eddy Mitchell
Dès sa jeunesse, Eddy Mitchell se passionne pour le rock'n'roll américain, et écoute Elvis Presley. De même, son père étant amateur de cinéma américain, tous deux se rendent dans les salles de manière régulière pour regarder des westerns. À l'âge de seize ans, Eddy Mitchell assiste à un concert de Bill Haley and the Comets. Il est également fasciné par le chanteur Gene Vincent, dont il s'inspire par la suite pour écrire ses chansons. Eddy Mitchell monte un groupe de rock, appelé "Les Cinq Rocks" à ses débuts. C'est à cette même période que le chanteur adopte le nom de scène "Eddy Mitchell", son véritable nom étant "Claude Moine". L'artiste change de nom pour faire américain. Le groupe Les Cinq Rocks se rend dans les studios de Barclay pour enregistrer son premier disque en 1961. Le groupe est alors renommé "Les Chaussettes noires".
Les débuts du succès : reprises d'idoles américaines
Les Chaussettes noires connaissent le succès dès la sortie de leur premier album qui se vend à hauteur de deux millions d'exemplaires. En 1962, Eddy Mitchell doit se rendre au service militaire. Il reprend donc sa carrière dès 1963, et enregistre de nouveaux titres, avec des artistes anglais comme Jimmy Page. Son disque "Eddy of London" propose des reprises de ses idoles américaines comme Elvis Presley, Gene Vincent, Eddie Cochran et Bill Haley. Il enregistre un autre album sur le même modèle, intitulé "Panorama".
Les albums personnels d'Eddy Mitchell : l'inspiration du rhythm'n'blues américain
Dès 1964, Eddy Mitchell commence à écrire ses propres textes, alors qu'auparavant il faisait des reprises de chansons américaines. Son premier album personnel s'intitule "Toute la ville en parle, Eddy est en ville". En 1965, il puise son inspiration dans le genre du rhythm'n'blues en écoutant d'autres artistes américains comme James Brown et Otis Redding. Il publie alors un album appelé "Du rock'n'roll au rhythm'n'blues".
La réalisation d'un rêve : enregistrer en Amérique
En 1967, Eddy Mitchell réalise son rêve, celui d'enregistrer un disque en Amérique. Il fait alors paraître l'album "De Londres à Memphis". Il se produit ensuite sur la scène de l'Olympia au cours de la même année. Néanmoins, entre 1968 et 1974, les albums de l'artiste séduisent moins le public. Paraissent les albums "7 colts pour Schmoll", "Mitcheville", "Rock'n'roll", "Zig-zag", "Dieu bénisse le rock'n'roll" et "Ketchup électrique".
"Rocking in Nashville" : le retour du succès
En 1974, Eddy Mitchell retrouve le succès grâce à la réédition de titres des Chaussettes noires. L'artiste se rend ensuite à Nashville pour enregistrer de nouveaux morceaux, aux côtés de Charlie McCoy, entouré de musiciens de talent. L'album qui paraît s'intitule "Rocking in Nashville". Ce disque atteint le sommet des hit-parades. Eddy Mitchell et les musiciens de Charlie McCoy montent sur la scène de l'Olympia en 1975, et enregistrent à cette occasion un album live publié chez Barclay. Le groupe retourne aux États-Unis pour enregistrer un nouvel album à succès intitulé "Made in USA". En 1976, Eddy Mitchell fonde sa maison de disques, et fait paraître le titre "Pas de boogie woogie".
"Sur la route de Memphis", un album enregistré à Nashville
Eddy Mitchell continue d'enregistrer ses albums à Nashville, et notamment "Sur la route de Memphis", qui sort en 1976. Certains titres tirés du disque deviennent de grands succès, tels que "La fille du motel" ainsi que la chanson portant le même titre que celui de l'album, "Sur la route de Memphis". En 1977, il enregistre l'album "La dernière séance" qui fait écho à sa passion pour le cinéma américain durant sa jeunesse. Sur ce disque figure un autre titre rendant hommage à ses sources d'inspiration personnelles : il s'agit de la chanson "Et la voix d'Elvis..." L'album connaît également un grand succès auprès du public, et devient disque d'or.
Le succès continue dans les années 80
L'artiste enregistre plusieurs albums à la fin des années 70 et au début des années 80, dont "Après minuit" et "C'est bien fait". Le chanteur est alors surnommé Mr Eddy" par le public, et connaît une grande notoriété. Il fête ses vingt ans de carrière en publiant l'album "Happy Birthday", qui contient le fameux titre "Couleur menthe à l'eau". En 1982, il continue à enregistrer des albums aux États-Unis, et notamment "Le Cimetière des éléphants". Son album "Racines" est publié l'année suivante, et est reconnu comme l'un des plus réussis de sa carrière. Il reçoit le prix de l'Académie Charles-Cros. En 1985, il apparaît sur scène aux côtés de Johnny Hallyday pendant le festival du Printemps de Bourges. En 1987, il enregistre l'album "Mitchell" à Nashville. Celui-ci paraît dans la maison de disques Polydor. En 1989, il mène une tournée pour les Restos du Cœur aux côtés de Johnny Hallyday, Michel Sardou et Jean-Jacques Goldman.
Eddy Mitchell au cinéma, une inspiration américaine
Le cinéma intéresse l'artiste dès le début des années 80. Il apparaît alors dans le film "Coup de torchon" de Bertrand Tavernier. En 1995, sa carrière cinématographique continue avec le film "Le bonheur est dans le pré" d'Étienne Chatiliez, pour lequel il reçoit un César. En 2009, le chanteur fait paraître un album contenant des adaptations de musiques de films américains. Celui-ci s'intitule "Grand écran". Les titres sont notamment tirés des films "Macadam Cowboy" ou "Walk the line". Il apparaît par ailleurs au théâtre avec Cécile de France, dans la pièce "Le Temps des cerises", jouée au Théâtre de la Madeleine, à Paris, en 2008. Il fait par la suite une apparition dans les films "Oncle Charles" écrit par Étienne Chatiliez, et "Les Petits Princes" réalisé par Vianney Lebasque.
Les albums des années 90 et 2000
Dans les années 90 et 2000, Eddy Mitchell continue à publier des albums. En 1993 paraît l'album "Rio Grande", enregistré en Alabama et à Londres, qui s'écoule à plus de 500 000 exemplaires. Ces musiques s'inspirent des paysages américains. En 1999 sort l'album "Les nouvelles aventures d'Eddy Mitchell" qui s'inspire directement de la musique américaine en célébrant Memphis, La Nouvelle-Orléans et Los Angeles. En 2003, son album "Frenchy" contient des titres country comme "Route 66", et rock'n'roll, tel que "Faut faire avec moi". Dans cet album figure également un titre rendant hommage à Gainsbourg : il s'agit de la chanson intitulée "Au bar du Lutétia". En 2006, Eddy Mitchell s'inspire de la Louisiane, et enregistre son album "Jambalaya" à Los Angeles. Le titre de ce disque évoque un plat de la cuisine cajun. Un duo avec Johnny Hallyday figure sur l'album, il s'agit du titre "On veut des légendes". L'américain Little Richard interprète avec Eddy Mitchell la chanson "Elle est terrible", tandis que Beverly Jo Scott collabore avec lui pour l'enregistrement du titre "Comme la planète".
Les années 2010 : "Big Band", un album en hommage à l'Amérique
En 2010, l'artiste annonce sa dernière tournée suite à la sortie de son album "Come back". Il mène alors une série de concerts entre 2010 et 2011. Finalement, Eddy Mitchell n'arrête pas la musique. En 2013, il écrit l'album "Héros". Au cours de l'année 2014, Eddy Mitchell mène une tournée de concerts à Bercy avec Johnny Hallyday et Jacques Dutronc. Ensemble, ils se nomment les "Vieilles canailles", en référence à la chanson de Gainsbourg. En 2015, il fait paraître l'album "Big Band", enregistré avec un orchestre de swing. Cet album célèbre l'Amérique : l'artiste reprend deux titres américains, "Fly me to the moon" de Frank Sinatra, et "Hurt" d'Elvis Presley. L'artiste monte sur la scène du Palais des Sports en 2016. Eddy Mitchell revient ensuite sur scène pour interpréter des duos, notamment aux côtés de Renaud et d'Alain Souchon.