Et pour cause... c'était il y a plus d'un siècle : d'abord le téléphone d'Alexander Graham Bell, puis le télégraphe autographique de Charles Cros et le phonographe à cylindre de Thomas Edison, ainsi que le gramophone d'Emile Berliner et enfin le vinyle qui voit le jour à la fin des années 50 aux Etats-Unis sous l'impulsion de la firme Columbia. Le public, d'abord dubitatif, découvre un disque le plus souvent noir et plus rarement de couleur ou transparent.
Sur chacune des deux faces, une image et un sillon microscopique en " spirale ", dont la longueur définit la durée de l'enregistrement. La lecture s'effectue de l'extérieur vers le centre du disque.
Dans les années 50 et 60
Les adolescents français, qui découvrent le procédé grâce à Eddie Barclay qui l'a importé (les disques vinyles ont déjà supplanté les 78 tours), n'épargnent pas leur argent de poche et se précipitent chez les disquaires qui se multiplient. Ils proposent aussi bien des 45, des 33 et même des 16 tours.
Les 45 tours d'abord. Prédécesseur du CD deux titres, il contient de une à deux chansons par face. Généralement de 17 centimètres de diamètre, il a atteint plus rarement les 30 centimètres notamment pour des extraits de musique classique et des versions longues ainsi que de remix ; une demande des disc-jockeys à la fin des années 70. Plus collector encore, les vinyles qui disposent d'une face 45 tours et d'une autre en 33 tours. Dans certains cas, la lecture s'exerce du centre vers l'extérieur du disque.
A ton tour !
Les 45 tours 17 centimètres n'existent aujourd'hui quasiment plus. Ils ont laissé place au 30 centimètres plus couramment appelés maxis ou EP (Extended Play).
Les 33 tours, également appelés LP (Long Play), atteignent au départ les 17 centimètres avant de passer à 25 (plus rare) puis plus généralement à 30. Les enregistrements, qui sont d'une durée de 40 à 60 minutes, constituent un album entier. L'opéra ou la musique disco s'écoutent en boucle avec ce grésillement, oublié depuis l'arrivée du CD.
Enfin les 16 tours, sont, eux, destinés à servir de support à des textes parlés. Leur durée de vie aura été éphémère puisqu'ils n'ont connu qu'un succès commercial plus que relatif.
78, 45, 33 ou 16 tours, les vinyles sont désormais des objets de culte. De l'amateur au véritable collectionneur en passant par les audiophiles, les microsillons s'arrachent et s'achètent évidemment, de 1 à 5.000 euros pour peu que le disque, la pochette et l'édition soient limités. Parmi les artistes français les plus prisés, Johnny Hallyday mais également Mylène Farmer. Chez les artistes étrangers, les Beatles et les Rolling Stones ont toujours la cote.