David Bowie fête ses cinquante ans de carrière cette année. Après un nouvel album remarqué, « The Nex Day », il faudra attendre presque deux ans pour pouvoir apprécier l’exposition « David Bowie Is », consacrée à l’artiste, qui aura fait le tour du monde en passant par Londres, Toronto, São Polo et Chicago avec d’arriver à la Cité de la Musique à Paris du 2 mars au 31 mai 2015. Fière de 300 000 visiteurs depuis son inauguration à Londres où elle sera montrée jusqu’au 11 août, l’exposition retrace les 50 années de création protéiforme du chanteur en présentant costumes et notes personnelles jusque-là invisibles.
Un artiste en révolution constante
Depuis ses débuts précoces à 15 ans au sein des Konrads jusqu’à son dernier opus, « The Next Day », David Bowie n’a cessé de s’accaparer les tendances musicales en y incorporant ses propres obsessions et inspirations. Remarqué par le public avec le légendaire album « Space Oddity » en 1969, David Bowie a toujours exprimé le désir de provoquer establishment, social et artistique, en laissant notamment planer une ombre sur sa sexualité et son équilibre mental à travers les personnages fictifs de Ziggy Stardust puis de l’icône glitter Aladdin Sane qu’on retrouve d’ailleurs sur l’affiche de l’exposition « David Bowie Is ». Au cours de sa carrière, il a par ailleurs collaboré avec des artistes issus de milieux différents, que ce soit la musique, avec Lou Reed ou Iggy Pop, le cinéma, avec Nicolas Roeg ou David Lynch pour n’en citer que deux, ou l’art contemporain avec Tony Oursler, qui a signé quelques uns de ses clips, dont le récent « Where Are We Now ? », David Bowie – David Robert Jones de son vrai nom – étant lui-même issu d’une école d’art.
Une icône du 20ème siècle
En cinquante ans de carrière, qui comptent autant de travail très appliqué sa propre image, David Bowie est devenu une icône ayant traversé tous les courants musicaux et artistiques de la seconde moitié du 20ème siècle. Largement de quoi alimenter une exposition attendue depuis bien longtemps par les fans du monde entier. Martin Roth, le directeur du Victoria and Albert Museum, est très heureux de la « réaction assez phénoménale du public », comme il l’écrit sur le site du chanteur. « Je tiens à remercier tous les visiteurs qui ont pris le temps de venir voir cette exposition extraordinaire », ajoute-t-il ensuite. Vu le succès français de « The Next Day », qui s’est écoulé à 110 000 exemplaires depuis sa sortie, l’exposition est amenée à rencontrer le même genre de succès à son arrivée… en 2015. Les fans devront prendre leur mal en patience.
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