Paul McCartney prépare un nouvel album et a convoqué le producteur Ethan Johns pour lui prêter main forte. Ce dernier a déjà travaillé avec les célèbres Tom Jones ou Joe Cocker et a aussi produit de plus jeunes groupes comme Razorlight ou les Kaiser Chiefs. Il a évoqué ses sessions de travail avec le bassiste des Beatles dans Rolling Stone. La collaboration a commencé avec un simple appel. « J’ai reçu un coup de fil pour me demander, ”Ça vous dirait d’entrer en studio avec Paul ?”, s’est-il rappelé. Et évidemment j’ai répondu, ”J’adorerais !” ». C’est son travail avec Kings of Leon et un lien de parenté qui ont poussé Paul McCartney à appeler Ethan Johns, puisque le père de celui-ci, Glyn Johns, avait déjà travaillé sur l’album « Let It Be » des Beatles avant qu’il ne soit repris par Phil Spector. La rencontre s’est donc faite très naturellement. « C’était très simple, raconte le producteur. ”Sortons et traînons ensemble quelques jours, jouons de la musique, amusons-nous et voyons ce qu’il en ressort” ».
Un mythe bien vivant
Depuis la fin des Beatles, groupe qu’il avait fondé avec John Lennon en 1960 avant d’y mettre fin en 1970, Paul McCartney s’est embarqué dans une remarquable carrière solo. Autour de succès tels que « Band on the Run » et « To Live and Let Die », qu’il avait composé pour un film de James Bond au sein des Wings - fomation qu’il avait montée avec sa femme Linda McCartney - des albums comme « McCartney » ou « McCartney II » ont montré les envies audacieuses et presque expérimentales qui habitaient celui qui, entre 1960 et 1970, avait été responsable de certains des plus grands tubes des Beatles, dont il composait et écrivait une grande partie des morceaux. Les années 80 l’ont vu collaborer avec Michael Jackson et continuer une carrière solo moins marquante que précédemment mais démontrant une envie de jouer et une joie de s’amuser constantes. L’année dernière, il avait sorti « Kisses on the Bottom », un album de reprises de canons du jazz et de la pop, dans lequel le chanteur rendait hommage aux artistes qui l’avaient influencé.
Toujours aussi curieux
Ethan Johns peut témoigner que Paul McCartney n’a rien perdu de sa curiosité et de son espièglerie. Le producteur a été épaté par l’ouverture d’esprit de celui qui pourrait pourtant facilement s’asseoir sur son expérience passée. « Le premier truc qu’il m’a dit, c’est ”Qu’est-ce que t’as envie de faire ?”, s’est-il souvenu. J’aurais pu dire, ”Passons la journée à créer des boucles de batterie à la boîte à rythmes” et il m’aurait dit, ” Super ! Allons-y !”. Je crois qu’il n’a jamais dit ”Non”, ce qui montre bien le genre d’artiste qu’il est, vraiment. Il est toujours partant pour la nouveauté ». Le producteur s’est aussi senti très inspiré par le légendaire musicien et dès le premier jour en studio, la collaboration a porté ses fruits. « La première journée a été remarquable. Il est arrivé avec une chanson incroyable [”Hosannah”], on a installé quelques micros et en quatre heures, on avait déjà un super morceau. Je crois qu’on a simplement monté les deux premières prises. Quelle sensation incroyable – c’est un morceau très évocateur, avec des paroles très intéressantes, et son jeu était parfait ». Il faudra se contenter de ces quelques informations en attendant le nouvel album de Paul McCartney qui n’a encore ni titre, ni date de sortie.
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