La ville est inconnue jusqu'à 1969, année durant laquelle près d'un million de spectateurs s'installent dans une ferme de la commune pour assister à ce qui deviendra l'événement musical incontournable du vingtième siècle : le festival de Woodstock. A l'origine, les concerts devaient se dérouler à quelques pas de là, dans une commune nommée Woodstock, qui refusa d'accueillir le festival. Les deux organisateurs Artie Kornfield et Michael Lang gardent malgré tout l'appellation "Woodstock".
Un véritable phénomène
Pour 50.000 dollars, ils louent le terrain d'un certain Max Yasgur et espèrent recevoir à Bethel environ 50.000 festivaliers. Durant trois jours, plusieurs artistes, devenus aujourd'hui légendaires, se succèdent sur la scène du festival : Jimi Hendrix, Joan Baez, Janis Joplin, Crosby, Still & Nash, les Who, Joe Cocker...
Le rendez-vous devient un véritable phénomène, mobilisant les avions militaires américains pour approvisionner la foule en eau et en nourriture. A la fin de la première journée, l'entrée du festival devient gratuite. Dans un contexte où la guerre du Vietnam est critiquée par la population américaine, Woodstock prend une tournure politique et ses spectateurs prônent l'amour.
La contre-culture
Le festival devient alors un symbole de la contre-culture et de l'anti-capitalisme. Lorsque tous les festivaliers ont quitté les lieux, le site est déclaré zone sinistrée. Dès le 2 juin, cet héritage sera retranscrit dans le musée consacré à la mémoire du festival de Woodstock, des artistes qui y ont participé et des valeurs qu'il a transmises.
Il s'agira d'une "expérience multimédia captivante, qui associe la projection de films, l'exposition d'écrits et d'objets qui relatent cette aventure unique que fut Woodstock" expliquent les organisateurs. L'établissement sera intégré au Centre artistique de Bethel Woods, qui héberge un théâtre couvert d'une capacité de 4.500 sièges et d'autres espaces ouverts.