En presque quarante ans de carrière, le chanteur Alpha Blondy a enregistré 15 albums studio, 2 lives, 8 compilations et 16 singles. Il n'a jamais renié son engagement politique et social.
Prophète du reggae en son pays
Et au-delà ! Alpha Blondy a prouvé avec son premier album, "Jah Glory"(1983), que le reggae et les chansons engagées pouvaient naître ailleurs qu'en Jamaïque. Le succès est immédiat en Côte-d'Ivoire et se répand en France. Il enregistre son deuxième album à Paris en 1984, "Cocody Rock", avant de retourner dans son pays natal pour enregistrer "Apartheid is Nazism"en 1985, qui est un hymne à la tolérance et la paix. C'est en Jamaïque qu'il concocte son album suivant, "Jerusalem"(1986), aussi œcuménique que la ville sainte peut l'être. La tournée qui suit le porte au sommet de sa gloire et il enregistre dès 1987 l'album "Revolution", qui montre que l'artiste sait sortir de son style musical.
Un militantisme qui ne s'essouffle jamais
Ses deux albums suivants, "The Prophets"(1989) et "S.O.S. Guerre tribale"(1991), se vendent surtout en Afrique. Il revient triomphalement en Europe avec l'album "Masada"(1992). Après des soucis de santé, Alpha Blondy enregistre "Dieu"en 1994 puis "Yitzhak Rabin"en 1998, démontrant que son engagement en faveur de la paix ne faiblit pas. Il enchaîne ensuite les albums, entre autres "Elohim"(2000), "Jah Victory"(2007), "Positive Energy"(2015), et "Human Race"(2018), tout en enchaînant aussi les tournées internationales et les interventions en faveur de la paix, notamment dans son pays d'origine, tout en restant loin des partis politiques.
