Arthur Conley, Arthur Lee Conley de son nom complet, est un afro-américain né le 4 janvier 1946 à Atlanta, en Georgie.
Dès son jeune âge, il se familiarise avec l'univers des mélodies et en tombe amoureux. Il fait son premier pas dans la musique en chantant au sein d'un quatuor vocal de sa ville natale.
C’est durant cette période que se révélera à Arthur Conley son attirance pour la musique et le guidera ainsi vers une passion enflammée pour le monde de la soul et du blues.
Dans Les Corvettes
La carrière d'Arthur Conley commence dans les coulisses de la ville d'Atlanta vers la fin des années 50. La période où il adhère un groupe vocal de la ville, nommé Les Corvettes.
Il chante au sein de la formation pendant quelques années. Muni d'un talent et d'une voix incomparables, il réussit à s'imposer au sein des Corvettes et en devient le leader vocal.
Le groupe se nomme désormais « Arthur et Les Corvettes ».
En 1959, la formation enregistre le titre « Poor girl » et quelques autres singles. Trois ans plus tard, en 1962, son premier disque fait sortie et s'intitule « Poor girl ».
L'album connaît un vif succès mais ne réussit pas à propulser Les Corvettes sur la scène internationale.
Loin d'être découragé, le groupe enregistre alors deux nouveaux singles au cours des années 1963 et 1964.
Intitulés « I believe » et « Flossie Mae », ces titres sont produits chez un label local, tout comme le premier opus.
Les enregistrements, bien que n'ayant engendré que de faibles résultats, permettent à Arthur Conley de se faire une réputation considérable dans l’univers de la soul.
Le stade de l'anonymat est désormais dépassé et en 1964, il décide d'avancer encore plus loin et projette de poursuivre une carrière en solo.
Sweet soul music
Doté d'un talent et d'une inspiration dignes des grands noms de la soul, Arthur Conley trouve facilement un contrat et signe chez Ru-Jac Records.
Il sort son premier titre en solo « I'm a lonely stranger » au cours de l'année 1964. Fabuleusement groové, le tube se fait remarquer par les grands artistes de la soul, dont particulièrement par Otis Redding .
Sans hésiter, celui-ci lui propose une collaboration musicale.
En 1965, Arthur Conley enregistre une nouvelle version de la chanson, sous le label même de la légende de la soul, nommé Jotis Records.
Fasciné par le talent de l'artiste, Otis Redding prendArthur Conley sous sa coupe et lui apprend les différents aspects de la musique soul, que ce soit les petites touches à ajouter ou les éléments essentiels dans une mélodie.
Il l'informe également sur les techniques à adopter pour réussir dans cette vaste industrie de la musique. Désormais, il est considéré comme étant le protégé d'Otis Redding .
En 1967, la coopération entre les deux artistes donne un fruit révélateur. Produit par le label Atco Records, le titre « Sweet soul music », une reproduction du tube « Yeah man » de Sam Cooke , fait sa sortie.
Les amateurs de la musique soul sont tout de suite conquis par le single.
Celui-ci gagne même la 2è place dans les charts américains, tout en dominant ceux de toute l'Europe. Un moment de révélation pour Arthur Conley.
Après Otis Redding
Après ce fou succès sur le tapis rouge de la musique soul, Otis Redding décède le 10 décembre 1967.
Affligé, Arthur Conley se retrouve alors dans une période de deuil, mais n'abandonne pas pour autant sa passion pour la musique. Il continue à enregistrer plusieurs singles, dont « Funky street » sorti en 1968, « I'm living good » en 1971 ou encore « Walking on eggs » sorti dans la même année.
Il participe également à la réalisation de diverses compilations, dont « That's soul III », avec le Soul Clan en 1968.
Vers le début des années 80, Arthur Conley décide de Change r son nom et adopte désormais le nom de Lee Roberts, un mélange de son deuxième prénom avec le nom de jeune fille de sa mère.
Malgré ce Change ment d'identité,Arthur Conley ne s'efface pas de la scène de la soul. Au cours de l'année 80, il réalise encore de grands concerts, si l'on ne cite que «Lee Roberts et les chandails de la Ganzenhoef » ou encore un featuring avec The Sweaters.
Son live avec ces derniers deviendra l'album « Soulin' », sorti en 1988. Depuis le début des années 70, Arthur Conley s'installe dans plusieurs pays, allant de l'Angleterre au Pays-Bas, en passant par le Belgique.
Le 17 novembre 2003, il décède d'un cancer au Pays-Bas.