"[(...)] Je ne me considère pas comme une chanteuse, mais plutôt comme une actrice qui interprète des Chanson s. J'approche une Chanson comme une actrice approche un rôle. J'essaye d'émouvoir, j'essaye de créer de petites Images que l'on peut visualiser et ressentir". Le fait est que Barbra Streisand a su mener de front sa carrière musicale et cinématographique.
Ses titres "Memory" et "Woman in love" ainsi que ses films "Funny girl" et "Nos plus belles années" lui ont apporté reconnaissance et succès à travers le monde.
Dès l'adolescente, Barbra Streisand se produit dans de nombreux clubs new-yorkais avant de décr Cher un rôle dans "I Can Get It For You Wholesale".
Mais c'est avec "Funny Girl" que la carrière de Barbra Streisand démarre. La comédie musicale, qui retrace la carrière de Fanny Brice, une célèbre comédienne du Broadway des Ziegfeld's Folie, se joue durant plus d'un an et demi avec un succès jamais démenti.
La carrière de Barbra Streisand est alors en pleine ascension.
Les débuts sur scène
L'artiste, qui reprend le rô le de Fanny Brice à Londres, propose également des émissions télévisées entre 1966 et 1973. Shows au cours desquels elle fait montre de son talent musical. Une aisance acclamée lors de la sortie de "Color Me Barbra".
De passage à Paris elle achè ve de s enregistrements entamés quelques mois plus tôt à New-York avec Michel Legrand .
De cette collaboration naît l'album "Je m'appelle Barbra", qui regroupe des standards de la Chanson française comme "Et Maintenant ?" ou encore "Les Feuilles Mortes".
De retour aux Etats-Unis la chanteuse enchaîne les concerts jusqu'à celui donné à Central Park en 1967. Alors que le conflit israélo-palestinien fait rage, elle est menacée de mort par l'OLP.
Effrayée et en larmes elle quitte la scène qu'elle ne retrouvera qu'une vingtaine d'années plus tard, à l'exception d'une série de concerts à Las Vegas entre 1968 et 1971.
Pour autant les enregistrements télévisés se poursuivent comme "The belle of 14th street".
Barbra Streisand fait son cinéma
Hollywood, qui n'a pas été insensible au succès rencontré sur les planches avec "Funny girl", adapte la comédie musicale en 1968. Réalisé par Wil IAM Wyler et avec Omar Sharif, le film vaut à Barbra Streisand l'Oscar de la meilleure actrice.
Elle n'en est alors qu'à son premier rôle sur grand écran.
Face au succès rencontré par "Funny girl", l'artiste tourne sous la direction de Gene Kelly en 1969. Egalement au générique d'"Hello Dolly", Louis Armstrong . Une affiche qui ne suffit pas a fAIRe de ce long métrage le succès escompté.
"On A Clear Day You Can See Forever" de Vincente Minnelli sort en 1970. Aux côtés de l'actrice, Yves Montand et Jack Nicholson , pour l'une de ses premières apparitions au cinéma.
Ça se chante et ça se joue
"Nos Plus Belles Années" (1974) de Sydney Pollack offre à Barbra Streisand l'un de ses plus beaux rôles, celui d'une, jeune militante communiste sous la guerre froide et durant la chasse aux sorcières.
C'est Robert Redford qui décroche le rôle masculin. Le film qui rencontre un succès énorme obtient également l'Oscar de la meilleure bande originale et de la meilleure Chanson originale avec "The Way We Were".
Après la suite apportée à "Funny girl", "Funny Lady" (1975) d'Herbert Ross toujours avec Omar Sharif, Barbra Streisand revient avec "Une étoile est née" (1976) de Frank Pierson.
Le succès approche celui rencontré avec la version de George Cukor qui compte notamment Judy Garland .
Sa carrière musicale ne s'exprime évidemment pas seulement que dans la comédie musicale. Barbra Streisand sort également "Guilty" en 1980. Les Chanson s "Woman In Love", "What kind Of Fool" et "Guilty" sont désormais légendAIRes.
Diva
En 1983, retour au cinéma avec "Yentl", tiré d'une nouvelle d'Isaac Bashevis Singer qui retrace l'itinéraire d'une Polonaise qui enfreint la Torah en se déguisant en homme pour étudier les textes sacrés. La musique du film, réalisé et interprété par Barbra Streisand elle-même, est signée Michel Legrand qui reçoit un Oscar.
Les concerts de charité tiennent également à coeur la chanteuse, qu'il s'agisse d'écologie ou de lutte contre le nucléaire.
"One Voice", un concert organisé dans sa propriété de Malibu, réuni une pléiade d'artistes, comme Quincy Jones ou encoreBette Midler en 1986. Après "Cinglée" (1987) de Martin Ritt et "Le Prince des Marées" (1991) une nouvelle réalisation de Barbra Streisand , l'artiste joue dans "Leçon de séduction" (1997). La Chanson du film, qu'elle interprète avec Brian Adams, "I finally find someone", rencontre un nouveau succès.
La scène
A la fin des années 90, elle entame, ce qu'elle présente comme son ultime tournée. "Timeless tour" lui offre de rencontrer ses fans, en Australie, au Japon, en Chine ou encore en Corée.
Après un retour au cinéma en 2003 avec "Mon beau père, mes parents et moi" dans lequel elle joue avec Dustin Hoffman , l'artiste signe deux ans plus tard "Guilty pleasure", un album produit par Barry Gibb, le chanteur des Bee Gees.
En 2007, sort un double CD d'abord, "Live in concert 2006", sur lequel on retrouveBarbra Streisand lors de ses concerts à Washington, New York ou encore Fort Lauderdale.
Ensuite, la chanteuse, qui avait pourtant fait ses adieux à la scène, enchaîne avec une tournée en France notamment en juin et juillet.
Elle revient sur les devants de la scène début 2009, à la faveur de la sortie de son DVD, "Concerts" qui regroupe notamment ses prestations à Fort Lauderdale en octobre 2006 et à l'Arrowhead Pond d'Anaheim en 1994.
Preuve que la Diva ne perd rien de sa superbe, son nouvel album studio qui sort fin septembre 2009, "Love is the answer" à la fois plus jazzy et cabaret.
Artiste multi facettes, Barbra Streisand s'inscrit dans la plus pure tradition du music hall américain. Un pluralisme : chanteuse et actrice, ainsi qu'un travail incessant avec les plus grands : Frank Sinatra ou Ray Charles qui lui confèrent le statut de Diva.
Preuve que la Diva ne perd rien de sa superbe, son nouvel album studio qui sort le 29 septembre 2009, "Love is the Answer", produit par Diana Krall, qui joue aussi du piano sur les chansons, reprend des standards du jazz. C’est un hit absolu et l’album est numéro 1 au Billboard 200, le 17 octobre 2009, et numéro 1 aussi en Grande -Bretagne, le 11 octobre. Barbra Streisand enchaîne les concerts, notamment au Village Vanguard, qui sera repris en dvd sous le titre « One Night Only Barbra Streisand and Quartet at The Village Vanguard » et certifié disque de platine aux Etats-Unis.
Elle se donne sans compter pour des concerts au bénéfice d’associations
« What Matters Most », qui sort le 23 août 2011, est son 33e album studio. Elle le produit elle-même. Il contient des chansons de ses amis de longue date, Alan et Marilyn Bergman. Il est bien accueilli et est nommé aux Grammys pour la Meilleure chanson populaire traditionnelle. Il est 4e au Billboard 200 et 7e en Grande-Bretagne.
L’année suivante, c’est un album compilation de chansons enregistrées, mais pas toujours publiées, entre 1967 et 2011, qui maintient sa présence en haut des charts. Pour le lancement, Barbra Streisand a enregistré des petites séquences dans lesquelles elle commente chaque chanson. Ces clips sont diffusés sur YouTube. Et un clip est réalisé pour la chanson « I Think It's Going to Rain Today ». L’album est dans le top en Amérique du Nord.
En 2013, elle publie un album de chants de Noël, « The Classic Christmas Album », à partir d’extraits de son album de 1967, « A Christmas Album » et de celui de 2001, « Christmas Memories ». Une édition vinyle sort l’année suivante.
Toujours en 2013, Barbra Streisand sort son 8e album live, accompagné d’un dvd : « Back to Brooklyn», enregistré en octobre 2012 lors de deux concerts au Barclays Center de Brooklyn, dans le quartier de New York où elle a grandi.
« Partners », qui sort le 16 septembre 2014, est un album de duos avec des partenaires masculins : Stevie Wonder, Michael Bublé, Billy Joel, John Legend, John Mayer, Andrea Bocelli, Lionel Richie, et un vieil enregistrement datant de 1956 de « Love Me Tender » avec Elvis Presley. La version « luxe » comprend d’anciens duos avec Franck Sinatra, Bryan Adams, Barry Manilow, et Barry Gibb. L’album est l’un des best-sellers de l’année 2014 aux Etats-Unis. Il est 1er au Billboard 200, est certifié or en novembre 2014 et platine en janvier 2015. En août 2017, les ventes (effectives) de cet album sont évaluées à un million.
2016 : duo avec Daisy Ridley sur « Encore : Movie Partners Sing Broadway »
Pour son album de duos avec des acteurs sur des reprises de comédies musicales de Broadway, « Encore : Movie Partners Sing Broadway », Barbra Streisand fait chanter la jeune actrice de Star Wars 7, Daisy Ridley (en fait, c’est un trio, avec Anne Hathaway), Chris Pine, Hugh Jackman, Melissa McCarthy, Antonio Banderas, Jamie Foxx, Chris Pine, Seth MacFarlane, Alec Baldwin, Patrick Wilson et Anthony Newley. Une fois encore, c’est le jack pot et la 1re place aux Etats-Unis, Grande-Bretagne, Ecosse et Australie, mais le Canada, la Nouvelle Zélande, l’Europe, Taïwan et la Corée du Sud accueillent aussi l’album à bras ouverts, tandis que seule la France se montre circonspecte.
« The Music...The Mem’ries...The Magic! », album live en édition collector et dvd, sort le 8 décembre 2017. Plus de 11 000 exemplaires s’écoulent la première semaine aux Etats-Unis. Cet opus, fait d’abord pour Netflix, reprend les shows qu’elle a donnés à guichets fermés dans 13 villes, avec une vingtaine de ses plus grands succès. Il est un beau film sur cette tournée magique. Et devrait être le dernier du genre, puisque Barbra Streisand a annoncé qu’elle raccrochait les gants. Mais peut-on la croire, elle qui a passé sa vie entière à chanter, jouer et danser ?
Le cinéma, toujours
Barbra Streisand intègre la série des « Mon beau-père » pour le 3e opus « Mon beau-père et moi », réalisé par Paul Weitz, avec Robert de Niro, Ben Stiller, Owen Wilson, Harvey Keitel et Dustin Hoffman.
Puis elle joue à nouveau dans une comédie sur les rapports mère-fils lors d'un road movie à travers les États-Unis : « Maman, j'ai raté ma vie », réalisée par Anne Fletcher, avec Seth Rogen. Il sort le 19 décembre 2012 aux États-Unis et directement en vidéo en France en juillet 2013.
Des récompenses à foison pour la seule femme classée parmi les artistes les plus vendeurs
Artiste multi facettes, Barbra Streisand s'inscrit dans la plus pure tradition du music-hall américain. Un pluralisme : chanteuse et actrice, ainsi qu'un travail incessant avec les plus grands : Frank Sinatra ou Ray Charles qui lui confèrent le statut de Diva. Elle est la seule actrice à avoir reçu à la fois un Emmy, un Grammy, un Oscar et un Tony (plaisamment appelé EGOT). En tout, elle cumule 2 Oscars, 8 Grammy Awards, 5 Emmy Awards, 1 Tony Awards, 9 Golden Globes, et bien d’autres encore. Elle détient aussi de nombreux records de classement de ses albums. C’est la seule artiste à détenir un album placé n°1 du Top 100 pendant 5 décennies, soit 50 ans, avec «Love Is the Answer ». Elle est l'une des artistes ayant vendu le plus de disques, avec plus de 71,5 millions d'albums vendus aux États-Unis et plus de 150 millions d'albums et de singles vendus dans le monde entier. Elle a obtenu plus de 51 disques d'or, 30 disques de platine, et 13 disques multi-platine aux États-Unis.
Elle est l’artiste féminine la mieux classée sur la Recording Industry Association of America’s (RIAA) Top Selling Artists List, ainsi que la seule femme classée parmi les dix premiers. Un record dont Barbra Streisand, fervente tenante de l’égalité des femmes et des hommes, a de quoi être fière. Mais elle est en fait déçue que la voie qu’elle a ouverte n’ait pas été suivi. Elle déplore, le 8 janvier 2018, qu’aucune femme n’ait gagné le Golden Globe comme réalisatrice depuis qu’elle-même a été couronnée pour Yentl en 1984. Et ce n’est pas, dit-elle, faute de talents féminins qui méritent cette consécration. Ce n’est pas à 75 ans que Barbra Streisand va renoncer à dire ce qu’elle pense !