De son vrai nom, Keith Wayne Rodgers, Break Machine est né à Brooklyn, New-York, Etats-Unis en 1962. Dans sa jeunesse, sous l'effervescence du break dance des années 1970 et 1980, il se passionne de musique de la rue et s'oriente vers la carrière de MC et de disc jockey.
Il jonglera avec les métiers d'animateur, de chanteur, de danseur et plus tard de producteur pour participer à la promotion du rap et du break dance américains.
Nom de scène, Bon Rock
Il n'a pas encore atteint la majorité quand Keith Wayne Rodgers commence à animer des soirées dans sa ville natale. Il se fait vite remarquer et recruter par la station radio WHBI 105.9 en tant qu'animateur d'une émission de rap.
Le rap est justement en pleine effervescence à New-York et la chaîne radiophonique qui l'engage gagne en nombre d'auditeurs grâce à son émission. Sa réputation augmente alors dans le milieu musical new-yorkais.
A l'âge de 19 ans, il fait la rencontre de deux producteurs, le Français Jacques Morali et le franco-marocain Henri Belolo promoteurs du groupe Village People des années 1970 dont il connaît le succès.
Ils deviennent de bons amis et conçoivent ensemble un projet de production de smurf-NRG. Le trio convient de nommer le projet Bon Rock en collaboration avec les stations de radio françaises.
A partir de là, Keith Wayne Rodgers choisit comme nom de scène Bon Rock et commence à travailler avec Ed Pavia qui l'aidera à la production de ses disques.
D'ailleurs il collabore de suite en 1981, avec Colleen Saunders et Michelle Butler de Rythm Rebellion pour l'enregistrement du single « Searching rap » chez Reelin & Rockin Records. Il va enchaîner par la suite avec « Junior wants to play » enregistré chez Tommy Boy Records en 1982 aux côtés de Cotton Candy.
Restant dans l'esprit du break dance, il passe en 1983 à la réalisation de « B. boy » et « It's allright » co-produits avec la maison de production The Mix Records pour finir en 1984 avec « Dancing in the streets » enregistré chez Earthtone Records.
Break Machine à SugaBear
Keith Wayne Rodgers aime collaborer avec d'autres artistes et veut absolument progresser dans son style. Il s'associe alors avec le musicien Fred Zarr, et trois spécialistes du break dance de New-York, très connus dans le smurf, le head-spin et l'electric-boogie.
Ce ne sont autres que Cortez Jordan, Lindell Blake et Lindsay Blake. Ils se font produire par Jacques Morali et Henri Belolo pour réaliser leur single « Street dance » chez Warner Brothers en 1983.
« Street dance » est tout de suite un grand succès, il est classé numéro 1 en Suède et en Norvège. Il est également dans les meilleures places dans les hit parades de nombreux pays européens: Suisse, Pays-Bas, Italie, Irlande, Allemagne et Autriche.
Avec l'aide de leurs producteurs, les cinq compagnons réalisent un vidéo-clip de « Street dance » qui participe à la promotion du style break dance sur les deux continents américain et européen.
Puisque leur premier single a été un grand succès, ils enchaînent avec « Are you ready » et « Break dance party » chez Scorpio Music en 1984. A travers leurs singles, ils participeront largement à l'explosion du rap et du break dance ainsi qu'à la promotion de la culture hip hop même si leur musique ne relève pas vraiment du hip hop.
En France, leur clip apparaît dans l'émission télévisée HIP-HOP de Sidney en 1984.
Désormais Keith Rodgers est connu aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe. Petit à petit, il s'oriente vers une carrière solo et reprend son nom de naissance Keith Rodgers.
Il signe avec Easy Street et avec l'aide de Ken Alper, produit lui-même son album « Tomorrow ». Il enchaîne par la suite avec « All or nothing » avec la collaboration de Felix Ortiz. Il enregistre alors l'album auprès de E Legal Records.
Les collaborations de Keith Rodgers continuent avec Soul Patrol qui l’assiste pour la réalisation de « Now I want you back » enregistré chez Ghetto Trax.
Toujours aussi créatif et suivant son inspiration, il prend plus tard le nom de SugaBear et se lance à la production de son single « I want to thank you » qu'il enregistre auprès de Throwback Music.
Puis étant donné qu'il aime changer de nom, Keith Rodgers se fait également connaître sur la scène musicale en tant que Stan Rodgers comme s'il voulait à chaque fois changer d'identité en restant fidèle à sa musique.